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Jay Du Temple et Katherine Levac discutent de Maripier Morin, Julien Lacroix et Gilbert Rozon
Crédit: Capture d'écran

Alors qu’on retrouvera bientôt Jay Du Temple à la barre d’une nouvelle saison d’Occupation Double, OD Chez nous, l’humoriste passe un été assez occupé malgré la pandémie. En plus de l’animation de la version estivale de Véronique et les fantastiques à la radio, il est également possible de l’entendre au micro de son podcast Jay Du Temple discute, lancé le 10 juin 2019. Pour son dernier épisode, c’était avec sa bonne amie Katherine Levac que l’humoriste s’est entretenu.

Loin de donner dans la blague, les discussions qui ont parsemé le balado d’un peu plus de deux heures étaient assez sérieuses. Dès les premières minutes, Jay Du Temple aborde en effet l’affaire Safin Nolin-Maripier Morin, lui qui est un ami de l’autrice-compositrice-interprète et qui était présent le soir des événements.

« T’as beau trouver ça intense ce qui se passe, je ne pense pas que t’es supposé mordre quelqu’un qui n’a pas le goût d’être mordu. T’es pas supposé mordre dans la vie, câlisse! », a-t-il lancé sans hésitation.

Katherine Levac était aussi bien d’accord avec lui, mais reste que les deux se sont par la suite questionnés sur leur prise de position et sur l’importance d’avoir le courage de prendre la parole.

Les deux complices sont en effet revenus sur leurs débuts en carrière, alors qu’ils étaient très impressionnés par le milieu artistique. Chose qui a perdu un peu de son lustre avec le temps, et spécialement avec les derniers événements survenus en lien avec la vague de dénonciations.

Katherine Levac se remémore d’ailleurs une conversation qu’elle a eue en 2013 avec sa gérante qui lui a recommandé de ne pas se retrouver seule dans une pièce avec Gilbert Rozon. Sur le coup, Katherine Levac a trouvé ça bizarre, mais puisqu’elle commençait, sa naïveté a pris le dessus et elle s’est dit que c’était sûrement normal de se faire dire ce genre de chose. Aujourd’hui, elle comprend que cela n’a pas de sens, qu’on ne devrait pas protéger ce genre de comportements.

« Jamais, dans une job, tu devrais pas te sentir en sécurité sous prétexte que cette personne est quand même vraiment drôle et qu’elle réussit », a-t-elle décrié.

Et c’est justement ce qui inquiète Jay Du Temple. « Ce qui est fucked up, c’est qu’en ce moment, nous, ça se passe publiquement; Julien [Lacroix], ça sort publiquement, il perd tout; Maripier [Morin], ça sort publiquement, elle perd tout. Mais l’affaire, c’est que je pense aux filles qui sont dans des tours à bureaux, mettons, où leurs boss sont de la marde, mais c’est le boss […] C’est quoi le moyen si personne ne veut t’aider? », a-t-il déploré.

Il ajoute ensuite qu’il pense beaucoup aux victimes, alors que l’attention est souvent donnée aux agresseurs. Il admet que toutes ses pensées sont avec l’ex-conjointe de Julien Lacroix, Geneviève Morin, qui a témoigné contre lui avec huit autres femmes dans un reportage du Devoir, avant de publier une lettre crève-coeur sur la relation qu’elle a entretenue avec l’humoriste entre 2013 et 2019. C’est pourquoi il lui a écrit pour lui donner son soutien et qu’il espère sincèrement qu’elle est bien entourée.

Même si Jay Du Temple indique qu’il ne côtoie plus Julien Lacroix depuis des années, cela ne l’a pas empêché de se remettre en question. Il se questionne d’ailleurs sur ceux qui n’entament pas de réelles réflexions sur leurs comportements. Le texte qu’a publié Julien Lacroix est, selon Jay Du Temple, le signe d’une personne qui ne semble pas vraiment réaliser la gravité de ses gestes. Malgré tout, il souhaite que ce dernier soit aussi bien entouré.

Ce sur quoi a rebondi Katherine Levac : « Pour que Julien, ou n’importe qui se rende là, il y a des gens qui aident ça, qui alimentent, qui l’excusent, qui le justifient pour des raisons qui ne sont pas valables, à mon avis. » Pour elle, il est évident que l’entourage a quelque chose à voir avec la tournure des événements.

D’où l’importance de communiquer, de réfléchir sur son comportement et « d’avoir de l’empathie pour l’être humain », a soulevé Jay Du Temple.

On n’aurait su mieux dire.

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