Alors qu’on a pu ce lundi le retrouver à la barre d’Occupation Double, Jay Du Temple est revenu vendredi sur la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec en juillet dernier le temps d’une entrevue réfléchie avec le journaliste Marc Cassivi pour La Presse.
L’humoriste avait déjà abordé le sujet au cours d’un épisode de son podcast avec Katherine Levac dans lequel il avait même avoué avoir été présent lors de la fameuse soirée de 2018 où Maripier Morin a agressé Safia Nolin. Bien qu’il n’ait pas assisté aux faits rapportés par l’autrice-compositrice-interprète, Jay Du Temple n’a pas hésité à croire le récit de cette dernière, qui est aussi son amie. Pour lui, les actions de Maripier Morin n’ont aucun sens.
Questionné à ce sujet par le journaliste, Jay Du Temple a rapporté que peu de temps avant la vague de dénonciations, Safia Nolin l’avait approché.
« Ça a commencé avec un message de Safia Nolin […], qui m'a écrit pour me dire que le seul souvenir positif qu'elle gardait de cette soirée-là, c'était que je l'avais fait sentir bien et en sécurité. Je ne savais pas encore de quoi elle parlait », a-t-il indiqué.
Puis la vague est arrivée et Jay Du Temple, comme bien des gens, a été très ébranlé par les événements, mais surtout par tous les noms du milieu culturel qui ont été éclaboussés. « Ça m'est rentré dedans de voir la quantité de gens qui ont souffert et la quantité de gens dans ce milieu qui ont eu des comportements difficiles ou inacceptables ».
Il a ajouté : « J'ai eu le cœur brisé de mon milieu. Pourquoi on continue d'employer des gens qui ont des comportements déplacés et qui mettent des ambiances désagréables sur des plateaux? Je connais plein d'artistes talentueux, travaillants et très gentils qui sont assis chez eux à se tourner les pouces en attendant que le téléphone sonne. »
Jay Du Temple est catégorique, une remise en question doit être faite. Loin de se laver les mains de tout agissement, l’humoriste n’a pas hésité à consulter et se remettre en question.
« Cette année, j'ai beaucoup réfléchi à ce qu'on veut comme société. Je pense qu'on ne peut jamais être trop empathique. Pour les victimes qui osent parler, qui ont le courage de prendre position. C'est dur… », a-t-il expliqué.
Reste que son introspection ne s’arrête pas là, car il ressent aussi de l’empathie pour les agresseurs. Une chose qu’il trouve important de ne pas mettre de côté, même si cela peut choquer.
Pour qu’on le comprenne mieux, il a donné en exemple l’affaire Julien Lacroix. Dans son podcast, il a en effet avoué avoir écrit à Geneviève Morin, l’ex de l’humoriste déchu, pour lui donner son soutien, mais il a aussi eu envie d’écrire à Julien, et ce, même s’ils ne sont plus amis depuis quatre ans déjà.
« J'ai pensé écrire à Julien. J'ai vécu de la colère et de la peine. J'ai voulu être là pour lui à l'époque, mais on n'a pas voulu de moi parce que j'étais le gars chiant qui disait que ça ne se faisait pas la manière dont il agissait. »
« Je ne me réjouis pas de savoir qu'il souffre. Je n'aime pas voir les gens se réjouir de voir les autres se planter. Ça révèle quelque chose de malsain et de laid chez l'être humain », a-t-il aussi laissé entendre en entrevue.
C’est donc pourquoi l’humoriste continue de réitérer l’importance d’être à l’écoute de l’autre, de ressentir de la compassion et d’être là pour ses proches quand ceux-ci en ont besoin.
Pour l’entrevue complète, c’est ici.