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Tout le monde en parle: Laurence Jalbert, victime de violence conjugale, confie avoir voulu en finir
Crédit: Karine Dufour

Mardi dernier, sur les ondes de Rythme 105,7, Laurence Jalbert avait révélé avoir été victime de violence conjugale pendant près de 11 ans. La chanteuse avait en effet confié pour la première fois avoir subi de la violence psychologique très « intense » avec un ex-conjoint, se disant brisée par ces actes qui font qu’elle souffre aujourd’hui d’un trouble de stress post-traumatique.

La chanteuse était la première invitée de Guy A. Lepage à Tout le monde en parle, dimanche soir, et c’est sans filtre qu’elle s’est confiée à l’animateur sur son lourd passé après être revenue sur son entrevue radiophonique et la lettre qu’elle a publiée sur Facebook, ajoutant quelques détails concernant la violence dont elle a été victime.

La chanteuse a dit souhaiter « inspirer d’autres femmes » avec son message. Cette dernière a avoué que sa vie était si pénible et qu’elle souffrait tellement que les idées suicidaires « la suivaient partout ». Elle a élaboré sur ce triste fait : « C’est du délire, il jouait dans ma tête. Je n’en pouvais plus. […] J’ai voulu mourir, souvent. »

Laurence Jalbert a même décrit un exemple parmi tant d’autres du quotidien qu’elle vivait avec cet homme qui ne fait plus partie de sa vie depuis quelques années. « Mon père venait de mourir. J’avais de la peine, j’étais en deuil. Il m’avait réveillée pour me dire que j’avais fait du mal à mon père. Ça, c’est juste une fois, juste un exemple. Pendant 10 ans de ma vie, j’ai pleuré chaque jour », a-t-elle témoigné avec émotion.

Elle a ajouté qu’elle a obtenu l’aide dont elle avait besoin et a assuré que la possibilité de s’en sortir est réelle, et ce, même si on peut penser le contraire quand on est au plus mal. « J’ai eu de l’aide. Je vous le jure les filles. J’ai pris le téléphone, sans me nommer. Je ne me suis pas nommée. J’étais en sanglots, je ne sais même pas comment ils ont fait pour me comprendre, mais j’ai été accueillie dans la bienveillance et la gentillesse », a-t-elle raconté en faisant référence à l’appel à SOS violence conjugale qu’elle a fait il y a un mois et demi.

Laurence Jalbert a aussi parlé du fait qu’elle semblait refouler ce trouble de stress post-traumatique depuis de nombreuses années. Elle croyait que la fatigue qui l’habitait était due au fait qu’elle travaillait sans cesse. C’est justement au moment où la pandémie a frappé et que le repos s’est imposé que la chanteuse a réalisé que ce n’était pas de la fatigue du tout. « Je sentais que je n’étais plus la personne que j’étais. Je me forçais pour sourire, je jouais un rôle 24/7, même avec mes enfants. Jusqu’à la pandémie », a-t-elle avoué.

La chanteuse a même admis ne pas avoir composé de chanson depuis presque 20 ans et l’explique par le fait qu’elle n’était plus elle-même. Par ailleurs, elle s’est dite excitée face au futur de sa guérison et a confié qu’elle souhaite reprendre l’écriture éventuellement.

Si vous êtes victimes de violence conjugale, ou si vous connaissez quelqu’un qui a besoin d’aide, vous pouvez téléphoner au 1-800-363-9010 ou vous rendre sur le sécuritaire site web de SOS violence conjugale. Si vous avez des idées noires, la ligne 1 866 APPELLE (277-3553) est disponible en tout temps.

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