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Mélissa Bédard lance une campagne de sociofinancement pour venir en aide à son ami atteint d’un cancer de stade 4

 Auteur: Pierre-Luc Houle
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Mélissa Bédard lance une campagne de sociofinancement pour venir en aide à son ami atteint d’un cancer de stade 4
Crédit: Instagram de Mélissa Bédard

La chanteuse, comédienne et maman, Mélissa Bédard a récemment lancé une levée de fond pour venir en aide à son ami qui souffre d’un grave cancer de stade 4. La chanteuse a partagé cette levée de fond sur ses deux comptes Facebook et encourage quiconque à donner un montant, peu importe sa valeur, afin d’aider cette famille qui souffre tant…

« Je veux faire une différence pour des amis. Avant de donner, je veux que vous lisiez le texte qu’Édouard a écrit. Édouard a 29 ans, il est papa d'une petite fille de 1 an et le mari de Stéphanie. Le temps passe vite, trop vite … Je veux seulement qu'ils puissent vivre du bon temps ensemble, en famille avec un peu de douceur. Édouard a reçu, en avril dernier, un diagnostic de sarcome des tissus mous métastatique (stade 4). Aucune chimiothérapie ne peut le guérir, seulement le stabiliser. Édouard n’est pas opérable, on a reçu des nouvelles du chirurgien hier et, malheureusement, il ne peut rien faire. Nous avons besoin de vous pour qu'il puisse souffler un peu… », lance Mélissa Bédard sur le site web de la campagne de sociofinancement.

Le texte sous la publication Facebook nous a carrément fait éclater en sanglot…

« […] On m’a dit tellement de fois la même chose que j’ai oublié de me mettre la tête dans le sable.

On m’a fait comprendre des notions qu’on ne devrait pas entendre avec un jeune enfant.
Parfois, je serre l’oreiller pour hurler tout bas tellement je suis triste de devoir tout abandonner. De laisser tout en plan.
C'est difficile de continuer malgré la finalité.
Ce n’est pourtant pas de tomber qui nous empêchera de rêver, comme disait l’autre.
On m’a fait comprendre que je devais commencer à y penser, que le temps avait commencé à compter. Comme si avant de savoir que l’horloge était dépassée les secondes n’avaient pas de valeur et que le temps était figé.
La rue Garnier. Le sourire de ma mère. Mes premiers amours. Mes amis. Mon frère, mes sœurs. Ma famille. Écrire. Les petits drames. Les grands bonheurs. La belle-famille. Mon mariage. Ma femme. Et toi, trésor.
Ouais – À vrai dire, Papa a le cœur gros parce que Papa sera bientôt en haut pendant que Maman restera en bas. C’est ça la dure réalité.
Il y a longtemps que Papa est fatigué, parce qu’il n’a simplement pas eu une bonne main à la naissance. Tout a toujours été plus difficile, tout a toujours demandé un second souffle. Du demi sous-sol de mon enfance jusqu'à ce fichu cancer. C'est injuste parfois. Tant d'effort.
Mais tu vois, Papa et Maman voyaient – voient – tellement grand pour toi. Tu mérites d’avoir une bonne étoile, le ciel et puis tout ça.
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Si seulement on m’avait dit que j'avais plus de temps. Plutôt, ça doit être ici, là, que le parcours de la ligne de vie de ma main s’arrête. Quelle ironie ?! Quelle marde!
C'est vrai qu'on n'a pas eu le temps. Que je n’ai pas eu le temps – que je vais manquer de temps.
Je te laisse tellement de fragments sur la table ; des pièces du casse-tête que seule toi pourras assembler. J'espère que ce ne sera pas trop compliqué. Je suis tellement désolé.
Toi qui ne connais que tes parents et l’innocence de ton sourire. Toi, qui dois et devras aussi regarder Maman chaque jour avoir un sourire vers le bas maintenant.
J'ai arrêté de pleurer, mais j’ai en permanence les tempes gonflées et la mâchoire serrée. Je capote parce que c’est vrai maintenant. Plus de U-turn. Juste une crashing lane dont on voit pas la fin.
Je suis angoissé par ce que je vais vous laisser. L'absence que je vais créer et qui s'installe déjà tranquillement dans nos vies. Je suis désolé de devoir créer ces épreuves pour toi et Maman.
Je suis si inquiet de devoir imaginer un monde sans mes soleils à ne broyer que du noir.
Inspiration, expiration. Shit.
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Ils m’ont dit que tranquillement mon corps s’effacerait et que je ne pourrais plus supporter ton poids.
On m’a dit que j’oublierais le doux son des voix et que je ne pourrai plus sentir la tendresse du monde. Tranquillement, s’enliseraient mes inquiétudes et mes soucis pendant que mes organes s’écraseraient sous la pression des tumeurs. True fact.
Bientôt, dans quelques mois ou pas, je devrai comprendre que même les cris et les pleurs de Maman ne pourront plus me réveiller.
Papa a peur de n’avoir pas fait assez.
Mais, Papa veut aussi te rappeler à toi et à maman qu’il vous aime plus qu’il n’a jamais aimé.
Je veux te faire comprendre que je ferai trembler chacun de mes muscles jusqu'à l'épuisement avant de te lâcher.
Je te jure que je dépenserai tout l’air que j'ai dans mes deux poumons avant de m'arrêter de jouer.
J'attendrai que mon cœur épuise chacun de ses battements pour pouvoir te regarder grandir un peu plus.
On m’a gentiment rappelé que je devais arrêter d’ignorer – mais j’ai encore le goût de rêver un peu.
Je veux te dire que je n’ai pas l'impression d'abandonner, c’est juste que je tambourine un peu moins fort, c’est tout ».

Pour donner, c’est par ici.

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