Aller au contenu
Julien Lacroix accorde une première entrevue depuis les allégations d’inconduite sexuelle
Crédit: Benoit Vermette

Julien Lacroix a accordé une entrevue filmée de 45 minutes à Améli Pineda pour Le Devoir. Après les allégations d’inconduite sexuelle à son égard, l’humoriste a brisé le silence à propos des neuf femmes qui racontaient avoir été victimes d’agressions ou d’inconduites de sa part.

Améli Pineda mentionne que l’humoriste était visiblement nerveux et que la raison principale de son apparition publique est parce qu’il est nouvellement papa. « J'ai eu un petit garçon […] J'ai envie de recommencer à marcher la tête haute. J'ai été quand même pas mal humilié pis j'ai honte, commence-t-il. J'avais envie [...] de montrer qu'il est possible de mettre un genou à terre, de s'excuser et de se retrousser les manches et d'avancer », explique-t-il à Améli Pineda.

« Je ne vais pas commenter les allégations », a-t-il précisé, après avoir mentionné qu’il prend la responsabilité pour ses actions.

Puis, Julien Lacroix a expliqué, lors de son entrevue pour Le Devoir, sa réaction après les allégations en 2020 : « [Mon] réflexe a été de me mettre avec une agence de PR [relations publiques], puis des avocats. [...] Ces gens-là, ils sont payés pour te “protéger”, mais je ne crois pas qu'au final, ce soit gagnant. Ils agissent, je pense, comme si tu étais une compagnie, comme si tu étais une marque, mais au contraire, tu es un humain ».

« J'ai eu de la misère à recevoir toute cette haine-là [...] Ç'a été vraiment, vraiment violent », a-t-il ajouté.

Julien Lacroix a aussi partagé à Améli Pineda les processus thérapeutiques et la prise de conscience qu’il avait entamé à l’été 2020 : « J'étais conscient que j'étais dérangeant, mais je ne pensais vraiment pas à ce point-là pour être transparent [...] puis je t'avoue que ça m'a poussé à aller neuf fois plus loin [...] J'ai été surpris [...], mais en même temps, je respecte entièrement ces personnes-là qui ont pris la parole ».

« Je pense que ça ne justifie rien, mais l'alcool et la drogue font partie de 95 % des dénonciations [qui me visaient]. C'était un dénominateur commun qui est quand même important », a-t-il dit à Améli, en parlant de sa thérapie fermée à la Maison Jean-Lapointe.

Enfin, Améli lui demande s’il a réfléchi à la notion de consentement. « Oui [...], mais je ne vais pas creuser là-dedans […] C'est plus large que ça. Je pense qu'une relation sexuelle, c'est tellement délicat, ce n'est pas pour rien que c'est aussi complexe et que c'est aussi dur d'en parler. C'est qu'on peut vivre la même relation sexuelle et avoir deux versions différentes et que les deux aient raison, soutient-il. Oui, j'ai réfléchi à ça, j'ai réfléchi aussi à l'empathie [à l'égard] de l'autre, à la limite de l'autre », a-t-il répondu.

L’humoriste a publié un message sur les réseaux sociaux, cinq mois après avoir été dénoncé : « J'aimerais d'abord présenter mes sincères excuses aux personnes que j'ai blessées. Sachez que je prends la responsabilité de mes actions et que je travaille chaque jour à réparer ce que j'ai brisé chez l'autre et en moi ».

Puis, il a mentionné à Améli, à propos de sa publication : « Il n'y a rien de plus peace que ce message-là et j'avais pris contact avec tout le monde avant pour être sûr que, justement, est-ce qu'il y a une ouverture avant que je publie ça ? Puis ça n'avait pas été le cas, donc j'ai continué mon processus et mon cheminement ».

Regardez l’entrevue pour Le Devoir avec Améli Pineda juste ici.

Plus de contenu