Entrevue HollywoodPQ: Karl Wolf, le Libano-Montréalais qui a le monde au bout des doigts.
Ça fait 15 ans que Karl Wolf roule sa bosse dans le milieu de la musique. Auteur-compositeur-interprète et producteur, Karl Wolf, c’est un peu le Xavier Dolan de la musique: il fait absolument tout!
Impliqué auprès de la célèbre formation québécoise Dubmatique et producteur pour Gabrielle Destroismaisons, Wolf s’est lancé dans une carrière solo qui lui a valu plusieurs grands succès.
Aujourd’hui, en 2015, il choisit de mettre de côté l’aspect solitaire de son métier pour s’allier à des collaborateurs talents et lancer le collectif BAE (Be All Equal). Il nous a rendu visite dans nos bureaux de Montréal pour nous parler de ses projets et de ses passions…
HollywoodPQ: Alors, dis-nous tout à propos de BAE!
Karl Wolf: J’adore quand on le prononce BAE! C’est un acronyme pour Be All Equal (Soyons tous égaux). C’est une nouveau groupe que j’ai parti avec deux autres artistes de talent; Brenda Mullen, une chanteuse de Peterborough, Ontario, et Show Stephens, il a été co-auteur sur mes deux derniers albums. Ça s’est fait naturellement. On aimait écrire et chanter ensemble, faire des harmonies, alors on s’est juste dit: « Et si on partait un band? » Notre premier single est sorti, ça s’appelle I’m Lonely et on s’apprête à prendre le monde d’assaut… (Rires)
Après autant d’années de carrière solo, retourner dans une collaboration…
Ouais, je sais, c’est weird! (…) Ça a tellement bien marché en solo, avec la tune Africa entre autres, qui a explosé… Après six albums, j’avais besoin de changement. Tu sais, c’est le fun de travailler avec des gens talentueux… C’est inspirant! Je crois que c’est ce dont j’avais besoin après six albums.
Nous avons entendu dire que tu partais en tournée avec Akon… Quand, comment, pourquoi?
J’adore Akon, nous avons fait une tournée ensemble avant. J’admire ce gars-là, surtout avec son projet Akon Lighting Africa! On part en tournée au Canada pendant 19 jours. Je vais en tournée avec Akon et j’emmène BAE avec moi. On a vraiment très hâte! On devrait passer à Montréal autour du 23 septembre… Ce n’est pas 100% réglé, mais ça devrait être confirmé bientôt.
Qu’est-ce qu’il y a d’autres aussi? Ah oui, le nouveau single d’OMI… Je viens d’écrire le plus récent single d’OMI. Ça s’appelle Hula Hoop et c’est de la bombe!
(Rires) Tu sais, c’est vraiment un bon moment. Tout arrive en même temps, mais on passe notre vie à rêver à ça. It feels good. Si quelque chose feels right, je n’ai pas besoin de dormir. C’est comme le sexe… (Rires) Quand on est fatigué, le sexe ça réveille! Est-ce que je suis supposé dire des choses comme ça?! (Rires)
Reste-t-il quelqu’un sur cette Terre avec qui tu voudrais collaborer dans le futur?
Sur cette Terre? Non. J’aurais voulu collaborer avec Michael Jackson… Non, mais sans blague, j’ai toujours voulu travailler avec Sade. Je dis ça depuis 15 ans! On finit toujours par être pris avec Snoop Dogg ou Timbaland… Ça n’a jamais adonné, mais on ne sait jamais. Quand ce sera le moment, ça arrivera.
Tu est né à Beirut. Comment transportes-tu la culture musicale du Liban dans ce que tu fais?
Je dirais 50%… Quand j’ai commencé, j’essayais d’être quelqu’un d’autre. Je voyais Justin Timberlake et Usher et j’essayais de faire de la musique comme ça parce que c’est ce qui marchait. Quand on est jeune, on ne comprend pas encore qu’être unique est une force.
Quand j’ai commencé, je me suis battu contre ça. « Non, je ne suis pas arabe, je ne suis pas Libanais… Je suis Canadien! Yeah! » Et puis j’ai compris que je devais laisser de côté l’industrie. J’ai réalisé que je devais faire ce qui faisait du bien à mon âme. Je suis qui je suis! Alors, j’ai commencé à inclure des influences de mes parents dans mes chansons comme Butterfly et ça a bien marché.
Même dans les chansons de BAE je mets un peu de twist arabe dans la musique. Alors, on a la saveur jamaïcaine, caucasienne; j’amène la saveur arabe. C’est ça qui est le plus cool à propos de BAE… C’est ce que veut dire Be All Equal.
À regarder le milieu artistique, on remarque que les artistes sont de plus en plus impliqués dans des causes qui leur tiennent à coeur…
Ouais! Tout est relié de nos jours… Nous sommes maintenant des citoyens du monde! Je pensais à ça récemment. On veut juste changer le monde…
Nous nous sommes impliqués auprès de plusieurs causes avec les années et peu importe la cause, je souhaite juste prendre soin des gens. Je m'occupe de mes parents qui sont à Montréal… Je me sens toujours mal quand on m’offre quelque chose. J’ai l’impression que c’est moi qui rendre un peu de ce que la vie me donne.
Tu viens du Liban, tu viens de Montréal… Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite percer à l’international?
Trouve qui tu es et n’aie pas peur d’être toi-même. Le secret est de maximiser son propre potentiel en étant fidèle à soi-même.
Mon conseil serait: l’énergie, c’est le succès. Ne sois pas paresseux. Repousse tes propres limites et crois vraiment que tu peux y arriver. Peu importe ce qui arrive, tu dois savoir que tu peux y arriver. Crois en toi, sois unique et travaille fort!
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Crédit photo: Claudie Saulnier (Clo photo)