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Bête noire : la série sera vue dans plus de 70 pays
Crédit: Lou Scamble

La série Bête noire a été acquise par la chaîne POLAR+. Dès lundi prochain, les résidents de la France et de la Pologne pourront visionner la série. L’émission sera d’ailleurs disponible dans 70 pays, avec des sous-titres.

« Nous sommes ravis de proposer la série «Bête noire» aux abonnés de POLAR+, elle sera diffusée dans la case Révélations dédiée aux séries événements de la chaîne. Nos abonnés [sont heureux] de découvrir des polars du monde entier avec de nouvelles écritures et de nouveaux talents. La réalisation de Sophie Deraspe les plongera dans une intrigue bouleversante », a indiqué Louisa Boughias, directrice de la chaîne POLAR+, dans un communiqué.

« Bête noire fera désormais vibrer le public des quatre coins de la planète »

« Grâce à cette nouvelle entente avec CANAL+ et sa présence dans tous les pays de la francophonie ainsi qu'en Pologne, entente à laquelle s'ajoutent celles intervenues avec SBS en Australie, NRK en Norvège et Link.TV aux États-Unis, la version originale de Bête noire fera désormais vibrer le public des quatre coins de la planète », a ajouté Chrystine Girard, cheffe, Distribution internationale, ENCORE.

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Pour Bête noire, première série réalisée par la cinéaste Sophie Deraspe (Antigone), Série Plus a injecté les gros dollars. La chaîne est, comme bien d’autres diffuseurs, plutôt frileuse à l’idée de dévoiler le montant exact, alors disons simplement que chacun des épisodes d’une heure a coûté environ trois fois plus que la moyenne québécoise. Et ça paraît.

Bête noire raconte, avec une qualité cinématographique impressionnante, une histoire difficile, celle d’une famille — les Tremblay — au lendemain d’une tuerie en milieu scolaire. Sauf que cette famille, c’est celle du tueur, de l’adolescent qui a pris six innocentes vies avant de s’enlever la sienne. Ce point de départ a de quoi donner des frissons et n’est pas sans rappeler les témoignages de Monique Lépine, des parents du tueur de la fusillade de Dawson ou encore de la mère d’un des tireurs de Columbine, des ouvrages et des entrevues que les auteurs, Patrick Lowe (Mémoires vives) et Annabelle Poisson (Le Chalet), ont consultés dans leur travail de recherche étoffé.

La série s’ouvre sur Mélanie (la toujours excellente Isabelle Blais), qui travaille dans une garderie lorsqu’elle aperçoit aux nouvelles qu’un attentat est en train d’avoir lieu à l’école de ses deux adolescents, Jérémy (Zakary Auclair) et Léa (Marine Johnson). La panique la prend rapidement, évidemment, et elle se rend sur les lieux où elle retrouve son conjoint, Luc (Stéphane Gagnon), jusqu’au moment où elle se fait dire des mots qu’aucun parent ne veut entendre dans sa vie : votre fils est une des victimes, mais c’est aussi le coupable.

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Le tour de force, ici, c’est de ne jamais montrer la fusillade, ne jamais glorifier cet acte atroce comme s’il s’agissait d’un événement spectaculaire. Les auteurs ont d’ailleurs tenu à répéter en rencontre de presse qu’ils ont à coeur la mouvance voulant qu’on évite de prononcer les noms des assaillants. Ce ne sont ni des héros ni des célébrités et personne ne souhaite leur donner la gloire qu’ils recherchent d’une manière aussi tordue et macabre. « On a abordé ça avec le plus de pudeur, le plus de circonspection [possible], en essayant de ne pas en faire un spectacle », a affirmé Patrick Lowe aux médias.

Plein de vies brisées, de gens traumatisés à jamais, de nouveaux éléments de preuve qui viennent tout changer. Bête noire est très intense, tout le temps. Il n’y a aucune pause, aucun moment où on peut reprendre notre souffle. Et ça, on ne peut qu’imaginer à quel point ça reflète le sentiment de manque d’air que ressentent les personnages — et les vraies victimes collatérales de ces tueries — à travers toute cette panique.

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