Dans une lettre ouverte, l’acteur-réalisateur-producteur et scénariste Yan England s’est exprimé sur l’urgence d’agir en matière d’intimidation. Le réalisateur de 1:54 en sait quelque chose : depuis un an, son film a été au centre de projections et de discussions pour adresser la problématique de l’intimidation et de la cyber-intimidation à l’école, un problème qui persiste malgré les campagnes de sensibilisation. Ce que déplore entre autres l’interprète de Brian Harrison dans les séries Toute la vérité et Yamaska, c’est le tabou qui entoure toujours la dénonciation pour les jeunes victimes de violences.
« Une des façons de briser cette omerta est d’ouvrir le dialogue entre tous. Et pour ce faire, une mobilisation est nécessaire. Nous devons être proactifs, nous devons contester nos paroles et nos gestes, nous devons réaliser que ce problème existe, qu’il est présent tous les jours. » peut-on lire dans une lettre ouverte qu’il a écrite et qui a été publiée par le Huffing Post Québec.
Les statistiques sont accablantes : un adolescent sur trois vivra de l’intimidation à l’école. De ceux qui auront vécu du harcèlement pendant plus de deux ans, les pensées suicidaires sont jusqu’à cinq fois plus communes que chez un jeune qui n’en aurait pas vécu. Yan sait toutefois qu’une solution existe, qu’elle implique une responsabilité collective et qu’elle commence par des gestes extrêmement simples.
« Je crois sincèrement que collectivement, nous pouvons poser les bons gestes afin que chaque personne se sente acceptée et valorisée dans toutes ses différences, que chaque personne se sente protégée lorsque des gestes répréhensibles se produisent, que chaque personne puisse être entourée et soutenue lorsqu’elle a besoin d’aide. L’information foisonne, diverses initiatives de prévention, de sensibilisation, d’intervention se mettent en place dans beaucoup de milieux à la grandeur de la province, des ressources d’aide diversifiées sont aussi disponibles. » a-t-il écrit.
Pour lire l’entièreté de sa lettre, c’est ici!
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Crédit photo: Karine Paradis