ENFIN! Quatre mois après que TVA ait annoncé le début de « la nouvelle ère de la téléréalité », le concept de XOXO est devenu entièrement clair lors de la diffusion du deuxième épisode, hier soir. Lors de la première, on n’avait eu droit à aucune interaction entre les cinq gars et les 18 filles (qui ne sont maintenant plus que 12) et il était donc encore difficile de comprendre comment fonctionnerait l’émission, exception faite qu’on savait que la popularité des candidats sur les réseaux sociaux était centrale à leur sélection. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on n’est franchement pas convaincus d’aimer ce qu’on a vu…
Au-delà du fait que XOXO est grosso modo un concours pour devenir the next influenceur québécois, les autres valeurs véhiculées dans la téléréalité animée par Anouk Meunier ne volent pas bien bien plus haut. Dans une ère post #MeToo et dans une année où on n’a cessé de répéter qu’il était temps qu’on donne plus de pouvoirs aux femmes, c’est assez insupportable de voir les trois conseillers - Elisabetta Fantone, Cary Tauben et Olivier Primeau – se transformer en pseudo pimps, comme l’a tweeté avec justesse Marc-André Grondin cette semaine. C’est que leur devoir est non seulement d’organiser des partys et d’assister aux éliminations, mais aussi de convaincre les gars d’aller à la pêche dans leur groupe de filles. Ça donne des speechs qui créent de profonds malaises.
Donc le concept de XOXO est 3 individus qui recrutent de belles filles en manque d’amour pour les coacher à plaire à des gars dans le but de gagner de l’argent. C’est pas ce que l’on appelle un pimp? 🤔
— Marc-André Grondin (@MA_Grondin) September 22, 2018
Les cinq gars ont aussi le gros morceau du bâton dans leurs rapports avec les filles. Ils sont invités aux différents événements pensés par les conseillers et, contrairement aux filles, peuvent choisir où ils iront. Ils se retrouvent évidemment toujours en plus faible nombre que les demoiselles, qui doivent séduire rapidement pour s’assurer de rester dans l’aventure tandis que messieurs peuvent agir comme s’ils étaient dans un harem. Jake l’a fait savoir assez présomptueusement, merci, dans le jet privé qui le conduisait à New York avec les filles d’Elisabetta (et Manuela qui dépense son 1000$ chez Aritza et Topshop alors qu’elle est sur la 5e Avenue, ça, c’est non).
Évidemment, ce principe se retrouve aussi dans les éliminations. En plus des trois filles qui se sont fait montrer la porte de leur penthouse par leur conseiller dès le premier soir, trois autres ont été éliminées par les gars à la fin de l’épisode. Anne-Sophie, Kassandra et Alizée se sont vues être ghostées par les gars, qui devaient swiper à gauche ou à droite sur une tablette pour garder ou non leurs coups de cœur dans l’aventure, comme si on avait besoin de plus de Tinder dans la vie! Les gars connaîtront le même sort la semaine prochaine, mais ce ne sont pas que les 12 candidates qui décideront duquel d’entre eux rentrera chez lui sans avoir la chance de former « le couple le plus en vue du Québec », puisque c’est les conseillers qui auront le dernier mot, en se basant tout de même sur les recommandations des filles.
Au moins, malgré que le concept écœure pas mal dans son ensemble, les codes d’une bonne téléréalité sont respectés, nous donnant de quoi nous divertir entre deux eye roll. Tout le monde scande son « top un » comme si on était à OD, il y a des phrases qui valent de l’or (quand on réussi à les entendre, parce que mon Dieu que ça marmonne ce monde-là!) et on se plaît à détester Mike, monsieur 700 000 abonnés, qui déballe ses techniques pour manipuler les filles comme s’il s’agissait d’un sachet de poudre protéinée. Le meilleur moment de l’épisode d’hier? Quand les candidates consolaient leurs acolytes éliminées en leur disant qu’elles ont de quoi être fières maintenant qu’elles sont devenues des vedettes. Bon ok, c’était formulé autrement, mais l’idée est la même. On est désolés, mais au contraire d’Alizée qui n’en revenait pas de se faire montrer la porte, on va en revenir très vite de ces visages qui auront passé deux secondes à la télé!
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