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Le dragon Serge Beauchemin vit une expérience traumatisante en croisière
Le dragon Serge Beauchemin vit une expérience traumatisante en croisière

Le dragon Serge Beauchemin vit une expérience traumatisante en croisière.

Les participants de Vol 920 ont beau faire le tour du globe en peu de temps et vivre des aventures rocambolesques, on peut supposer que, tout ça, ce n’est rien comparé à ce que Serge Beauchemin (Dans l’oeil du dragon) vient de vivre.

Il y a un peu plus d’une semaine, le dragon, sa conjointe et deux couples d’amis se trouvaient à bord d’un bateau de croisière dans la mer Australe. L’expédition qui devait durer 16 jours s’est terminée abruptement lorsque le bateau a pris feu et que le navire a dû être évacué… Oui, oui, comme le Titanic!

Serge Beauchemin a partagé l’aventure en détails sur son compte Facebook et il pourrait quasiment en faire un film:

Le dragon Serge Beauchemin vit une expérience traumatisante en croisière

« Bon, voici une nouvelle moins business, plus personnelle. Le 15 novembre dernier, j’embarquais avec ma conjointe et deux couples d’amis à bord du Boréal de la compagnie du Ponant pour une croisière en mer australe. Nous partions de Ushuaia pour passer par les Falkland, faire le tour des iles de la Géorgie du sud et puis, finalement, revenir sur l’Antarctique. Une superbe expédition de 16 jours.

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, vers minuit trente, une alerte a été lancée par le commandant du navire. Un incendie à bord causé par un problème électrique. Nous avons tous enfilé nos vêtements d’hiver, notre parka ainsi que la veste de sauvetage comme on l’avait pratiqué au début de la croisière. Tous les passagers ont conservé leur calme et nous avons tous suivi les instructions de l’équipage. Après 4 heures d’attente interminables, le commandant est revenu pour nous annoncer ce que nous redoutions tous : ABANDON SHIP!

À 4h30 du matin, nous nous sommes retrouvés dans un lifeboat avec 116 autres personnes. Les deux femmes de mes amis ont été rescapées par hélicoptère de l’armée britannique. Mais ma conjointe et moi ainsi que mes deux amis, nous avons flotté dans ce lifeboat pendant 9 heures de temps, affrontant des vagues hautes de près de 5 mètres! Nous avons finalement été secourus par le bateau soeur de la compagnie du Ponant, soit l’Austral après que le navire de guerre Clyde de l’armée britannique est essayé de nous sortir de là sans succès.

Nous avons été ramenés sur terre à Port Stanley, Falkland où la population locale a fait preuve d’une solidarité et d’une générosité exceptionnelle. Une grande démonstration d»humanisme, très touchant…

Dans cette mésaventure, parmi une infinie de petits éléments, si un seul avait mal tourné cette histoire se serait avérée une véritable tragédie humaine. Comme les 347 passagers et membres de l’équipage sont tous sains et saufs, alors cela ne fait pas la nouvelle et personne s’est intéressé à cette affaire. Au fond, je m’en réjouis puisque je suis en vie et que personne n’a été blessé. Mais je suis aussi un peu triste… Le manque de couverture médiatique de cet événement à la conclusion heureuse ne permet pas de mettre en lumière ni de reconnaitre l’extraordinaire travail des membres de l’équipage du Boréal. Des humains ordinaires, sans formation particulière pour ce genre de situation se sont transformés en véritable héros! Je pense à Malo Bessec, le capitaine de notre lifeboat. 28 ans, première expérience de ce type à vie, aucune formation spécialisée en haute mer. Ok, il sait quoi faire en cas d’urgence, mais devoir le faire avec la vie de vraies personnes en jeu, avec la vie de 117 personnes toutes accrochées à tes décisions, c’est autre chose!!

Et le manque de couverture mets sous silence également l’extraordinaire accueil que nous a réservé la population des Falkland. Il n’y a pas de mots pour décrire toutes l’attention, la délicatesse et l’amour qu’ils nous ont généreusement offert.

Je reviendrai sur cette histoire avec plus de détails et photos. Parce que j’en ai pris plein pendant l’événement. Ça m’a permis de me sentir plus témoin que participant dans cette mésaventure. Bref, je vous reviendrai plus tard avec plus de détails.

Pour l’instant, je vous partage l’une des petites leçons que je retiens de tout cela: Dans la vie, c’est certainement lorsque l’on se donne pour l’autre que l’on éprouve le plus grand sentiment de signifiance.

Bien content d’être revenus sur terre, auprès de ma famille, de mes amis et de ceux que j’aime et même ceux que j’aime moins…! »

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Crédit photo: Karine Caron-Benoit (KCB Photo) / Page Facebook officielle de Serge Beauchemin

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