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Éric Salvail: Trois nouveaux témoignages troublants font surface
Crédit: Karine Paradis

Ce vendredi 10 juillet, le dossier d’Éric Salvail reprenait son cours devant les tribunaux après plusieurs audiences reportées en raison de la pandémie mondiale.

Après que l’animateur déchu ait témoigné lors de son procès au début de l’hiver et que sa victime alléguée ait livré un témoignage troublant, de nouvelles déclarations bouleversantes font surface. Selon La Presse, trois anciens collègues de Salvail ont récemment confié aux policiers de malheureux récits de harcèlement et d'agressions sexuelles. Le ministère public souhaiterait d’ailleurs utiliser ces nouveaux témoignages dans l’objectif de détruire la défense de « bonne réputation » de l’ancien animateur de 51 ans à son procès pour agression sexuelle, harcèlement criminel et séquestration à l'égard de M. Donald Duguay.

Au mois de mars, trois individus se sont confiés au Service de police de la Ville de Montréal sans toutefois porter plainte. Grâce au courage de ceux-ci, la procureure de la Couronne Me Amélie Rivard peut contre-attaquer dans cette affaire dès lundi au palais de justice de Montréal.

Une requête déposée par celle-ci vendredi relaterait entre autres l’expérience traumatisante d’une personne dont l’identité n’a pas été dévoilée que l’on peut nommer M. B., vécue vers la fin des années 1990 et le début des années 2000. Lors de la première rencontre entre l’ancien animateur de foule et son ex-collègue M. B., Salvail lui aurait rapidement fait des commentaires de nature sexuelle de façon répétée, avant de le coincer physiquement « derrière un décor en tentant de façon insistante de l'embrasser, avant d'être repoussé. » Les propos insistants et répétés de nature sexuelle se seraient également poursuivis par la suite malgré l’absence d’intérêt manifestée par M. B.

L’accusé l’aurait aussi suivi, aurait tenté « de lui mettre la langue dans l'oreille » et de « se frotter le sexe contre lui ou de lui tâter les fesses ». À un moment, M. B. a dû se défendre et lui demander le respect en lui assaillant des coups aux côtes.

Un autre ancien collègue de Salvail chez Productions J affirme que l’accusé aurait également tenu des propos déplacés à son égard et serait l’auteur de gestes de nature sexuelle manifestés en 2003. La requête relate : « [Il] était penché vers l'avant sur son bureau. […] [Salvail] est entré subtilement pour se rentrer [sic] derrière lui, le saisit par-derrière, se frotte le tronc contre lui en lui touchant le torse de ses deux mains. [Le témoin] précise avoir à ce moment senti son souffle dans son cou. Il a dû repousser physiquement violemment l'accusé en le poussant dans un classeur. »

Un troisième témoin mentionne des événements qui se seraient déroulés en 2002 sur le plateau de Sucré Salé. À l’époque chroniqueur dans le cadre de l’émission estivale, Salvail aurait agressé un individu aux initiales de J. R. : « Un soir, alors que J. R. cherchait quelque chose sur un bureau, Éric Salvail serait arrivé discrètement de l'arrière pour lui toucher les testicules. «Dérouté et mal à l'aise», J. R. s'en va. «[Salvail] le suit dans le corridor et baisse son pantalon vers le bas exhibant son pénis en l'invitant dans le bureau des recherchistes» », peut-on lire dans l’article de La Presse, qui nomme aussi l’attouchement d’organes génitaux dans ce cas-ci.

Pour le moment, Éric Salvail ne fait l'objet d'aucune accusation criminelle en lien avec ces gestes allégués, puisque les trois personnes en question n’ont pas désiré porter plainte aux autorités. Toutefois, ces trois témoignages pourront peut-être avoir beaucoup de valeur en justice, puisqu’ils sont similaires au récit du plaignant Donald Duguay. Me Michel Massicotte, l’avocat défendant l’accusé, a affirmé qu’il contesterait la requête lundi.

On se rappelle qu’en mars dernier, une nouvelle plainte était déposée contre Éric Salvail pour avoir commis un geste inapproprié envers un massothérapeute au début de l’hiver.

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