La nouvelle est tombée hier comme un coup de massue. Dans un long texte partagé sur sa page Facebook, hier, l’auteure Léa Clermont-Dion a dénoncé l’agression sexuelle qu’elle aurait vécue en 2008, alors âgée de 17 ans. D’emblée, la coanimatrice de Mitsou et Léa a nommé son présumé agresseur, le journaliste et fondateur de l’Institut du Nouveau Monde, Michel Venne.
Ce matin, on apprenait dans le journal Le Devoir que deux autres femmes avaient vécu une expérience similaire avec le journaliste. La première, tout comme Léa, aurait rapporté son histoire auprès de Stéphane Champreux, alors chargé de projet à l’Institut du Nouveau Monde. Elle aurait vécu une proximité dérangeante avec le journaliste, alors qu’ils étaient dans un pub à l’étranger pour fêter une réussite professionnelle.
« J'ai descendu les escaliers et, quand j'étais sur le point d'entrer dans les toilettes des femmes, il [Michel Venne] s'est accroché à moi par-derrière. J'ai figé. Il y a eu du tripotage, il a touché mes fesses. Je me rappelle ses mots, il m'a dit : “Tu viens aux toilettes avec moi.†J'étais figée. Quand c'est notre patron, on ne s'y attend pas », peut-on lire.
Stéphane Champreux s’est souvenu avoir été en colère suite aux témoignages de Léa et de cette seconde victime, qui aurait requis l’anonymat.
« Je lui ai dit que ce n'était pas la seule. Je lui ai parlé de Léa, parce qu'elle n'était pas au courant, mais malheureusement, je ne pouvais pas aller dénoncer à sa place, je devais respecter sa décision, et je crois qu'elle était aussi effrayée »
Une troisième victime, Mira Naomi Bérubé, aurait elle aussi eu très peur que Michel Venne n’abuse d’elle en 2012.
« Il a clairement profité du fait que j'étais complètement saoule pour me ramener chez moi en taxi. Il essayait de m'embrasser. Il me disait qu'il me trouvait belle, qu'il m'avait regardée tout l'été. Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais j'ai eu la présence d'esprit de demander au chauffeur de me débarquer à quelques rues de chez moi pour qu'il ne sache pas où j'habite. J'ai bien fait, parce qu'il était insistant et essayait de m'embrasser. Il a profité d'un moment où j'étais trop saoule pour lui donner mon consentement. C'était surprenant et inattendu, c'était mon patron », raconte-t-elle.
Hier soir, Michel Venne réagissait aux allégations ainsi qu’à la plainte criminelle qui pèsent contre lui, sur sa page Facebook. Le journaliste a nié les accusations de Léa Clermont-Dion. La publication est depuis devenue indisponible.
Quant à Lise Payette, qui aurait apparemment tenté de dissuader Léa Clermont-Dion de témoigner contre son ami, la femme politique a d’abord admis au Journal de Montréal avoir rencontré l’animatrice en 2015 et l’avoir effectivement dissuadé, « pour son propre bien », cela dit. Lise Payette s’est toutefois contredite dans un communiqué de presse envoyé plus tard, niant avoir été au courant des allégations que presse Léa Clermont-Dion contre Michel Venne.
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Crédit photo : Facebook de Léa Clermont-Dion