Après avoir vu les épisodes de la première semaine de Si on s’aimait, on avait catégorisé les trois célibataires à la vitesse de Louise Sigouin, la sexologue de l’émission. On avait étiqueté Jonathan comme le sympathique gaillard qui fait des blagounettes et s’obstine sur son fromage, Jennifer comme la célibataire aguerrie qui ne se laisse pas séduire par le premier venu et Jean-Philippe comme un homme difficile et limite prétentieux.
Durant la deuxième semaine du docu-réalité, on a été plutôt confortés dans notre vision des deux premiers candidats, mais le troisième nous a montré une autre facette de lui. À demi-mot, il a expliqué que sa relation de 17 ans avec la mère de ses enfants avait été tourmentée dès le départ et que leur rupture était due à la goutte qui avait fait déborder la piscine de sa patience, une goutte suffisamment majeure pour qu’il soit seul responsable de la garde de leurs trois enfants, aujourd’hui ados. Tout d’un coup, on a davantage compris comment ça peut être difficile pour lui de laisser entrer quelqu’un de nouveau dans sa vie, même si nos premières impressions de lui n’ont pas complètement pris le bord.
On n’en saura cependant pas davantage sur le passé de Jean-Philippe puisque, dans le dernier épisode de la semaine – présenté mercredi soir sur les ondes de TVA, mais déjà disponible sur le site de la chaîne -, il a annoncé se retirer de l’émission. Il a fait d’abord part de sa décision à Fanny, celle qu’il avait choisie après la séance de speed dating du premier épisode de la saison : « Je trouve qu’on semble être de bons amis, mais j’ai l’impression qu’il n’y a rien qui va plus loin. […] Je me sens bien, c’est l’fun, on a fait plein d’affaires, mais j’ai l’impression qu’on dirait qu’il y a un petit quelque chose qui accroche pour que ça aille davantage plus loin. »
Jean-Philippe a expliqué qu’il ne se voyait pas passer aux prochaines étapes de l’émission, notamment la cohabitation, en n’étant pas dans une relation qu’il pouvait imaginer en train d’évoluer. Vivant à temps plein avec ses trois enfants, il a indiqué que ce n’est pas dans ses valeurs de partager sa maison avec sa famille et une nouvelle idylle sans croire que c’est pour former un couple.
Le célibataire aurait pu poursuivre l’aventure en sélectionnant une autre des prétendantes rencontrées durant le 5 à 7 de début de saison, mais il a choisi de ne pas le faire par manque d’intérêt amoureux envers elles, ce qui a offert à Fanny la chance de prendre sa place et de trouver son match parfait. On peut difficilement lui reprocher d’agir avec conviction, mais sa décision a tout de même fait quelques vagues dans cette dernière demi-heure, notamment parce que Louise Sigouin l’a confronté.
En effet, toujours aussi direct, Jean-Philippe a avoué à la sexologue que, bien qu’il trouvait Fanny jolie, elle ne le faisait pas « bander » (désolé Fanny, on ne fait que répéter!). Si, pour le commun des mortels, cette absence d’attirance est bien suffisante pour mettre fin à une relation qui n’a même pas encore pu commencer (même s’il y a un nombre incalculable de façons moins crues et plus sensibles de le formuler), ça n’était pas nécessairement une raison valable pour Louise Sigouin, qui a fait pas mal de rentre-dedans. « Cette femme-là, à laquelle t’aspires, t’es convaincu qu’elle existe? », a-t-elle même dit, comme pour le persuader qu’il devait changer ses standards. Un peu lourd, d’un bord comme de l’autre, cette discussion…
De leur côté, les animateurs-commentateurs de l’émission ont eu de vives réactions (assez stagées, ceci dit). « Si y’a pas eu de papillons pour personne, c’est normal qu’il ait le goût de se retirer », a lancé Guillaume Lemay-Thivierge avant qu’Émily Bégin ne rétorque que « c’est ça le but, c’est une expérience de cheminement personnel ».
Mais voyons, grands dieux! Laissons donc JP cheminer personnellement et sans caméras dans sa recherche de celle qui lui donnera une érection!