Ce mardi se tenait la première montréalaise du deuxième one-man show de Simon Gouache, Une belle soirée. C’est exactement ce que nous a servi l’humoriste avec un spectacle bien rodé et efficace. Non, Simon Gouache ne réinvente pas la roue de l’humour, mais il connait ses forces et les utilise à la perfection. Comme lui-même le dit en début de spectacle, l’humour, c’est la seule chose qu’il sait faire, et il le fait bien. Les rires étaient nombreux durant la soirée et aucune blague n’est tombée à plat.
Dès qu’il est monté sur scène, Simon Gouache affichait une aisance qui montre bien l’expérience acquise au cours de sa carrière. Rapidement, il a su gagner l’attention (et les rires) du public avec ses observations justes et hilarantes, ainsi que des anecdotes croustillantes. Son segment où il se questionne sur la valeur artistique de son travail en tant qu’humoriste est particulièrement savoureux, alors qu’il explique s’être fait inviter dans un chalet pour une retraite artistique. Entouré de chanteurs, danseurs, musiciens et auteurs, Simon Gouache a dit ne pas avoir su où se mettre quand tous se sont joints à une envolée lyrique improvisée. Il fallait voir les mouvements de danses et les imitations de chant de Simon Gouache qui ont bien fait réagir la salle!
Il a continué ses observations en soulignant sa relation avec sa mère qu’il appelle encore quand il lui arrive des pépins, les difficultés d’être le chauffeur désigné, son incompétence devant la mécanique tout en passant par son nouveau rôle d’oncle et l’orgueil masculin. Simon a parlé aussi des avantages d’avoir un cellulaire et son soulagement de ne pas avoir connu l’époque où les téléphones intelligents n’existaient pas. « Comment vous avez fait? », a-t-il demandé à une personne du public qui a dit avoir plus de 60 ans avant d’avouer sa chance d’avoir pu être géré d’abord par sa mère, puis par son cellulaire!
Simon Gouache s’est ouvert aussi sur ses problèmes d’anxiété, la prise de médicament, sa nouvelle relation amoureuse (et le magnifique accent du Saguenay de sa compagne qui le fait bien rire au lit) et son désir de vouloir devenir père (pas seulement pour avoir plus d’anecdotes à écrire). Toutes ses thématiques coulent facilement de la bouche de Simon, sûrement parce qu’il ne joue aucun personnage. L’humoriste se présente tel qu’il est sur la scène, authentique, drôle, simple et toujours prêt à rire de lui. Une formule gagnante qui assure que le public tombe sous le charme. En tout cas, pour nous, ça a marché!
P.S. : Bravo à JC Surette qui a bien réchauffé la foule en première partie!