Serge Denoncourt tenait à ce que Louis T. soit l’un des échangistes présents lors de son passage sur le plateau de Pénélope McQuade, et son souhait a été exaucé lors de l’émission d’hier soir, alors qu’il est allé prendre place à côté de Louis Morissette.
C’est qu’en 2016, l’humoriste avait révélé avoir reçu un diagnostic le positionnant dans le spectre autiste, une sortie qui avait rejoint le metteur en scène, lui-même atteint du syndrome d’Asperger. Plus précisément, c’est quand Jean-François Breau avait donné un beau gros bec mouillé à son comparse échangiste que Serge Denoncourt a eu envie de faire un tour à l’émission estivale, histoire de parler notamment des contacts physiques que les personnes autistes préfèrent généralement éviter.
C’était la première fois que le juge des Dieux de la danse abordait publiquement ce trouble neurologique pour lequel il a été diagnostiqué à l’enfance : « On ne savait pas trop quoi faire avec ça. Mes parents ont été extraordinaires parce qu’ils ont juste décidé de rien faire, de m’envoyer à l’école et de m’obliger, d’une certaine façon, à socialiser. C’est pas une réussite absolue, mais ça a fait ça : je peux donner un bec… Les gens, quand on dit ça [qu’il n’aime pas les contacts physiques], ils trouvent ça un peu drôle, fait qu’ils font : »Moi, je vais te prendre, je vais te serrer! Moi, je vais t’embrasser, viens donc!» C’est pas la fin du monde, mais c’est vrai qu’on n’aime pas ça! »
« C’est su dans mon cercle, autour de moi, parce que des fois j’ai des drôles d’agissements, a-t-il ajouté. Je sais le nombre de lignes blanches qu’il y a entre le théâtre et chez nous, je compte des briques, je me balance, je sais la mise en place de 15 comédiens alors qu’ils ont de la misère à se souvenir de la leur. » Concédant avoir un petit côté Rain Man, il a expliqué qu’être atteint du syndrome d’Asperger n’est pas grave et qu’il n’en a pas souffert, sauf peut-être étant enfant. « Ça crée quand même des dysfonctionnements et t’apprends à fonctionner avec ce trouble. En général, ça s’améliore en vieillissant, donc je m’améliore tous les jours. Ça paraît pas, mais je m’améliore! » a-t-il lancé.
La sortie de Louis T. avait entraîné une hausse de demandes de diagnostic dans l’année qui avait suivi. Définitivement, c’est en en parlant ouvertement ainsi qu’on sensibilise la population et qu’on lève le voile sur un syndrome dont les personnes qui en sont atteintes sont encore bien souvent stigmatisées!
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