Aller au contenu
Louis Morissette revient sur le Bye Bye et aborde l'avenir de la télé traditionnelle
Crédit: Capture

Louis Morissette accordait récemment une entrevue à l'émission radio de Paul Arcand, au 98.5, afin de parler de son imitation de Martin Matte lors du Bye Bye 2023, mais aussi de l'avenir de la télévision traditionnelle.

Un sketch de Louis qui a grandement fait jaser, mais apparemment pas Martin, puisque ce dernier aurait offert un silence radio depuis, en s'abstenant de commenter ce moment de fin d'année le mettant en lumière.

«Dis-moi, est-ce qu'un humoriste a le sens de l'humour? As-tu eu des nouvelles de Martin Matte?», veut savoir Paul Arcand.

«(rires) Bon, je n'ai pas eu de nouvelles de Martin Matte, mais je ne suis pas obligé d'avoir des nouvelles de Martin Matte non plus! La bonne question Paul, c'est: Est-ce que les humoristes ont le sens de l'humour? Historiquement, pour mon expérience, c'est pas mal les gens qui en ont le moins, du sens de l'humour. C'est comme les humoristes aiment rire des gens, mais ce n'est pas ceux qui ont ri le plus d'eux-mêmes. Et cette fameuse phrase: C'est un honneur de se faire parodier dans un Bye Bye...bien il y a un contexte. Il y a des fois où c'est plus un honneur que d'autres. Donc, je ne m'attends pas à ce que Martin ait passé un grand moment, puis qu'il ait tripé. Donc, c'est correct qu'il ne m'appelle pas non plus. Mais, en même temps, il a de l'expérience, il devait bien se douter qu'il y aurait un sketch sur son talk-show au Bye Bye», dévoile en toute transparence Louis Morissette.

Louis avouait qu'il s'était d'ailleurs posé la question à savoir si Martin aurait fait ce genre de sketch. Et comme il a conclu que oui, il ne s'est pas gêné pour camper le rôle de l'humoriste, et nouvel animateur, de manière caricaturale.

Par la suite, Louis s'ouvrait sur l'avenir de la télé traditionnelle... et selon lui, c'est peu reluisant.

«Comment tu vois les prochains mois, les prochaines années?», demande Paul Arcand.

«Je suis en termes de semaine et de mois, Paul. Parce que moi, je me fais même surprendre à... je trouve, en fait, que la pente descendante est plus accélérée que je l'avais anticipée. On pourrait se retrouver dans un cul-de-sac assez vite (...) Je pense que la culture québécoise est en danger, plus rapidement qu'on peut même le penser», confie sans détour celui qui est aussi désormais un producteur émérite.

Il abordait d'ailleurs l'importance des subventions gouvernementale en culture, au même titre que celles pour les usines de batteries et autres sphères importantes au Québec.

«La culture, en plus, définit qui nous sommes comme Québécois. Qui nous voulons être comme Québécois. Est-ce que nous voulons avoir une culture francophone, parler français? Avoir un système francophone ici, ou on veut devenir comme le reste du Canada? Juste une succursale américaine? Et là, on est à cette étape-là! Est-ce qu'on veut encore en tant que société et en tant que Québécois soutenir et supporter cette culture-là?», martèle-t-il.

Le producteur, comédien et humoriste dévoilait qu'il serait aussi favorable à faire moins d'émissions à petits budgets, mais de plus grandes productions, bien exécutées, sans voir seulement la rentabilité publicitaire.

«Là, on ne valorise pas la création, on ne valorise pas quelque chose qui est bon. On valorise quelque chose qui marche, on valorise de la saucisse (...) Dans le meilleur des mondes, Paul, on se regrouperait, puis on ferait de plus grosses séries. On se donnerait une chance d'avoir une pénétration du marché international. Mais, ça, se regrouper, ça veut dire d'asseoir tout le monde à la même table. Puis, ça, il y en a qui ne s'assoiront jamais à la table du monde (...)», estime Louis Morissette.

Et vous, que pensez-vous de l'avenir de la télévision traditionnelle?

Pour découvrir l'entrevue complète, rendez-vous sur le site officiel du 98,5.

Plus de contenu