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L’appartement: Sympathique et un peu niais

À compter de jeudi, un petit nouveau débarque sur le Club illico. Une seule téléréalité a été présentée jusqu’à maintenant sur la plateforme; c’était la désastreuse XOXO à l’automne 2018. Le service de streaming s’est bien gardé de refaire les mêmes erreurs et nous propose maintenant L’appartement en présentant ce nouveau concept comme une « série-réalité », d’abord pour son angle près du documentaire et ensuite parce que les caméras n’ont tourné que trois jours par semaine pour une diffusion différée de plusieurs mois plutôt que de quelques semaines.

Voilà pour le format, mais pour ce qui est du contenu, on doit dire, après avoir vu les trois premiers épisodes, que c’est bien celui des téléréalités. Dans L’appartement, cinq jeunes de 19 à 22 ans se retrouvent colocs en déménageant à Montréal, dans le Mile End, pour la première fois. Thomas d’Edmundston rêve de devenir humoriste, Sarah-Maude de Magog aspire à devenir mannequin et à avoir sa propre marque de vêtements, Shadlyne de St-Jean-sur-Richelieu souhaite trouver l’amour pour la première fois tout en travaillant dans le monde de la télé et du cinéma, Loïc de Granby a bien l’intention de devenir un entrepreneur couronné de succès et Pierre-Alexandre de Lévis amorce son changement de sexe tout en caressant l’idée de devenir comédien. Juste avec leurs aspirations, on a de la difficulté à croire qu’ils sont moins dans une quête de célébrité que des candidats d’OD ou qu’ils ont des motifs plus nobles pour s’être inscrits.

 

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Lors du shooting de notre ouverture 🎥 Dès le 16 janvier sur #clubillico @pierrealexandre.appartement @loic.appartement @sarahmaude.appartement @thomas.appartement 🎉

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Par contre, on doit dire qu’on est très loin du monde d’artifices de XOXO ou d’Occupation Double. Même si certains moments semblent plus arrangés avec les gars des vues que d’autres, notamment les segments peu accrocheurs où on suit les participants dans diverses rencontres pour atteindre leurs objectifs, on a droit de manière générale à un beau naturel qui rend la série/téléréalité attachante et sympathique. La transition de Pierre-Alexandre, qui cherche encore un prénom féminin à adopter, est belle à voir, tout comme l’amitié qu’il développe avec les deux filles de la maison, qui semblent sincèrement vouloir le supporter à travers ce processus. Difficile aussi de s’empêcher de sourire devant le côté un peu niais des jeunes fraîchement arrivés dans la métropole. Tout bon Montréalais aura de quoi s’amuser un peu en les entendant discuter de leurs craintes en prenant le métro ou du centre-ville qui fourmille même en fin de soirée. « Simonane que c’est big! C’est fou! Le soir aussi à Granby y’a du monde, mais là ici c’est comme fois 10 », de dire Loïc, complètement fasciné. C’est cute, faut l’avouer.

Un autre canon de la téléréalité auquel n’échappe pas L’appartement, c’est l’amour. Entre Shadlyne qui espère avoir enfin son premier baiser, Sarah-Maude et Thomas qui semblent bien partis pour vivre une idylle ainsi que Loïc qui avoue avoir été infidèle dans sa dernière relation, on sent que les intrigues amoureuses parsèmeront les 10 premières demi-heures de l’émission. Comme l’aventure s’étale sur un an, on verra tout autant d’épisodes plus tard dans l’année.

Pour la bande-annonce, c’est ici.

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