La Maison Jacynthe est de nouveau dans l’eau chaude, rapporte La Presse cette semaine, alors que l’entreprise fait face à deux chefs d’accusation pour l’exercice illégal de la médecine à cause de deux vidéos qui ont été partagées sur sa page Facebook au courant du mois de novembre de l’année dernière.
Selon le Collège des médecins du Québec, Jacynthe René, fondatrice de l’entreprise La Maison Jacynthe, et Christian Limogie, naturopathe et directeur général de la clinique L’Aube, qui apparaissent dans les vidéos, « proposent en direct des traitements pour régler des problèmes de santé des personnes qui communiquent avec eux », ce qui pourrait donner l’impression qu’ils ont une quelconque spécialisation en médecine. Comme ce n’est pas le cas, le Collège des médecins du Québec a entrepris des procédures judiciaires contre La Maison Jacynthe, mais aussi contre quatre naturopathes œuvrant à la clinique L’Aube, dont Christian Limogie, ancien collaborateur de La Maison Jacynthe.
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise de la comédienne Jacynthe René se retrouve au centre d’une controverse. À l’été 2018, on apprenait que les formulations de ses produits n’avaient pas été approuvées par l’Ordre des chimistes du Québec. Plus tôt la même année, le conseil de lavement pour un bébé de trois semaines par un naturopathe via la page Facebook de La Maison Jacynthe avait fait vivement réagir la toile, ainsi que le Pharmachien et le Collège des médecins. À ce moment, Jacynthe René avait défendu le naturopathe qui avait répondu à la mère internaute, soit Louis-Simon Leroux, ainsi que son affiliation à la clinique L’Aube.
Cependant, c’est une autre histoire aujourd’hui, comme La Maison Jacynthe poursuit au civil Christian Limoges et trois de ses entreprises, ainsi que le naturopathe Louis-Simon Leroux de la clinique L'Aube. C’est 250 000 dollars qui sont demandés pour dédommager l’entreprise suivant la controverse.
C’est pourquoi Jacynthe René compte plaider non coupable aux accusations qui pèsent contre son entreprise, puisque selon elle, La Maison Jacynthe n’est pas la bonne cible. « Nous n'avons aucun problème à payer quelconque contravention en autant qu'elle soit libellée correctement. Cette contravention devrait être adressée à la bonne personne/entreprise, soit Christian Limoges et/ou Actumus et/ou ses naturopathes », a-t-elle répondu à La Presse. Jacynthe René poursuit sa défense en disant qu’elle ne donne pas de conseils médicaux au public, mais bien des « inspirations ».
Le 18 novembre prochain marquera le début du procès de la Maison Jacynthe au palais de justice de Montréal.