Plus tôt cette semaine, Gilbert Rozon annonçait qu’il poursuivait Julie Snyder et Pénélope McQuade en diffamation pour 450 000$, après que celles-ci aient, selon lui, tenu des propos « calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoires » lors de leur présence ensemble sur le plateau de La semaine des 4 Julie le 29 septembre dernier. L’animatrice du talk-show s’était confiée, en direct à la télévision, sur son agression dénoncée il y a trois ans. Après cette entrevue télévisuelle, l’ex-magnat de l’humour aurait envoyé au duo une mise en demeure lui exigeant de se rétracter sous peine de poursuite après cette « attaque planifiée, orchestrée et mise en scène ».
À quelques jours de son procès pour viol et attentat à la pudeur à l’égard d’une femme dont l’identité n’a pas été dévoilée, procès qui aura lieu dès le 13 octobre prochain, l’ancien patron de Juste pour rire a intenté une poursuite contre les animatrices, son avocat indiquant du même coup « qu'il y a quelque chose de malveillant à vouloir relancer cette histoire à moins de deux semaines d'un procès criminel ».
Vendredi, Julie Snyder s’est entretenue avec Le Devoir, accusant le producteur déchu de vouloir museler ses victimes. « La loi du silence, c'est la loi qui protège le mieux les agresseurs. La briser est quelque chose de très difficile, mais j'ai l'intention d'aller jusqu'au bout », a-t-elle souligné avant d’ajouter : « M. Rozon démontre que ça existe encore des poursuites pour bâillonner les victimes et que c'est pour ça qu'on se la ferme pendant des années, parce qu'on a peur, parce qu'on est terrorisées à l'idée de se faire intimider et attaquer. »
L’animatrice (qui file le grand amour avec un mystérieux prince charmant) a également partagé une déclaration dans ses stories Instagram : « J'ai dénoncé l'agression de Gilbert Rozon à la police en 2017. Les médias l'ont rapporté et Gilbert Rozon n'a pas considéré alors qu'il s'agissait d'une atteinte à sa réputation. Tout à coup, à l'aube de son procès pour viol et attentat à la pudeur, Gilbert Rozon poursuit ses gestes d'agression en entamant une poursuite qui est aussi une forme d'intimidation. S'il fallait expliquer pourquoi je me suis tue pendant des années, la meilleure preuve c'est cette poursuite qui vise justement à me faire taire. J'ai eu peur de le confronter durant des années. Ma démarche fait partie de mon processus thérapeutique. »
Kim Lévesque-Lizotte s’est également exprimée sur cette poursuite avec beaucoup de franchise : « Gilbert Rozon qui poursuit ses victimes et Jean Charest qui poursuit le gouvernement du Québec pour diffamation. Sachez messieurs, que vos mauvaises réputations, vous les avez bâties vous-mêmes sans l’aide de personne. Et que le seul moyen de changer celles-ci, avant vos 70 ans bien sonnés, serait de sortir de votre dissonance cognitive, de faire un peu d’introspection et de demander à vos victimes et vos proches pardon. »