Une semaine après avoir présenté Nos droits et libertés à Québec et quelques heures avant la première montréalaise de ce nouveau spectacle, Guy Nantel a tenu à faire une (nouvelle) mise au point. C’est qu’au lendemain de la première québécoise de son nouveau spectacle, qui a eu lieu le 31 octobre dernier, Alice Paquet s’est exprimée sur les réseaux sociaux pour dénoncer un passage la concernant. En effet, l’humoriste référerait à elle sur scène comme « la fille qui aurait coucheÌ avec le ministre LibeÌral, le grec », des propos qui ont fortement dérangé la principale intéressée. Le jour même, celui qu’on connaît bien pour ses vox-pop peu flatteurs avait répondu sur sa page, se défendant et affirmant être du côté des victimes, pas des agresseurs.
Voici que, peut-être en prévision de son show de ce soir, Guy Nantel réitère sa défense par voie de communiqué. Il explique que le sujet du consentement en était un qu’il voulait aborder et qu’il a commencé le processus d’écriture bien avant les vagues de dénonciations. « Il va de soi que ce numéro présenté dans mon spectacle vise justement à dénoncer le viol et toute forme d’harcèlement, en plus de poursuive les mêmes objectifs que l’ensemble des numéros de ma carrière, soit de faire rire, de provoquer des réactions, de dénoncer les travers sociaux et bien sûr d'ouvrir la réflexion et la discussion afin de contribuer à ce que les choses changent en société », écrit l’humoriste, ajoutant qu’il ne prononce pas le nom d’Alice Paquet. On se souvient cependant que c’était une chose qu’elle lui reprochait, lui rappelant qu’elle a un nom.
« Depuis toujours, j’accepte la critique et je n'ai aucun problème avec le fait que l'on n'aime pas mon humour […] Ce que je déplore vivement est que des gens aient utilisé des parties de mon texte, qu’ils les aient amalgamées en éliminant tout ce qui ne faisait pas leur affaire, en présentant le tout de manière hors contexte, dans le but de me discréditer, de porter atteinte à mon œuvre et surtout en interprétant mes intentions et en jugeant l'humain que je suis », dénonce-t-il avant de préciser avoir reçu « des centaines de messages haineux ». « Le point culminant de cet épisode a été atteint lorsque j’ai reçu des menaces de mort qui ont menées à l’arrestation d’un individu », peut-on lire également.
L’humoriste ajoute que le public et les médias qui ont assisté aux représentations de ce cinquième one-man-show n’ont vu « aucune relation entre le contenu réel du spectacle et ce qui a été faussement rapporté ». On verra bien demain ce que les spectateurs qui iront voir Nos droits et libertés ce soir, au Théâtre Maisonneuve, en penseront.
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Crédit photo: Facebook de Guy Nantel