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Des Célibataires à boutte à la franchise décapante!

Forte du succès de Mères à boutte, Canal Vie présentera dès la semaine prochaine le nouveau docu-réalité Célibataires à boutte, dans lequel cinq femmes s’ouvrent sur leur célibat avec humour et beaucoup, beaucoup de franchise.

Dès les premières secondes, on entre dans le vif du sujet : les malaises durant les mauvaises dates. « J'te trouve un peu mort de l'intérieur », de dire Marie C., 30 ans, au gars assis face à elle, à deux mètres de distance. Ça donne le ton! D’ailleurs, les moments où ces femmes nous convient à leurs rendez-vous galants sont probablement les plus croustillants. Il faut voir la face de celui qui se fait dire par Marie G., 24 ans et fièrement queer, qu’elle est intéressée à 95% par les femmes et un maigre 5% par les hommes. Il passe de héros à zéro en un instant. Pif, paf, pas le temps de niaiser, il faut aller swiper sur Tinder!

Vraiment, les cinq filles ont été incroyablement bien choisies. Elles sont différentes les unes des autres, mais possèdent toutes cette capacité à ne pas passer par quatre chemins pour dire ce qu’elles pensent. On a en tête Marie-Joëlle, 29 ans, qui a de quoi nous faire rire quand elle ridiculise sa propre amertume face à la vie de couple, amertume qu’elle a depuis qu’elle s’est fait laissée par son ex alors qu’elle était enceinte. La seule maman du groupe donne un regard bien distinct, puisque le dating en mode monoparental, ce n’est pas la même game. Et la doyenne, Sabine, 42 ans, compose très bien avec l’idée de rencontrer des hommes plus jeunes, ce qui mérite amplement d’être normalisé davantage.

Toutes les participantes expriment de manière très directe leurs difficultés amoureuses et leur parcours relationnel, mais aussi leurs joies de célibataires. En fait, l’émission donne presque plus le goût de rompre que d’avoir un coup de foudre! C’est qu’elles sont à la recherche de l’amour, oui, mais pas à tout prix. Leur indépendance, elles la chérissent, et aucune ne s’apitoie sur son sort, qu’elle soit à la recherche du prince charmant comme Maude, 29 ans, ou qu’elle soit désillusionnée des contes de fées. C’est rafraîchissant, surtout quand on pense à des téléréalités amoureuses dans lesquelles tous les participants font la course pour se matcher.

Célibataires à boutte a été annoncée en février, avant la pandémie, mais a été tournée cet été, après le confinement. C’est donc dire que la production ne s’attendait pas à devoir composer avec la distanciation sociale lorsqu’elle a développé le concept, mais c’est un hasard dont on est loin de se plaindre, puisque ça ajoute un intérêt supplémentaire. Une première rencontre sans se faire la bise, souper derrière un panneau de Plexiglas ou se tenir à deux mètres l’un de l’autre, ce n’est rien pour faciliter le courant amoureux. Regarder le docu-réalité, c’est une incursion dans un monde fascinant pour ceux et celles qui sont en couple, tandis que c’est un bon rappel pour les célibataires qu’ils et elles ne sont pas seul.es dans ce bateau-là.

La seule déception à travers ces demi-heures bien montées, c’est la spécialiste des relations interpersonnelles Olenny Pelletier. Disons qu’on n’est pas spécialement déçus de peu la voir à l’écran, entre autres parce qu’elle se décrit comme « coach en programmation neuro-linguistique », une pseudo-science, et qu’il se dit suffisamment de faits non-vérifiés par les temps qui courent pour qu’on ait besoin d’en avoir une couche supplémentaire dans nos divertissements. Pas besoin non plus de s’y connaître beaucoup en sciences humaines pour remettre en question la pertinence de ses connaissances face au masculinisme, un mouvement réactionnaire critiqué et critiquable qui lutte contre les « excès » du féminisme, dans un contexte de séduction. Coupez-nous ça au montage et Célibataires à boutte sera savoureuse du début à la fin.

Célibataires à boutte sera présentée les mercredis à 20h30 sur les ondes de Canal Vie à compter du 23 septembre.

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