Malgré les efforts de restructuration de son entreprise, Caroline Néron a avoué à La Presse ne pas pouvoir payer ses factures, l’obligeant ainsi à fermer toutes ses boutiques. Les dates de fermeture ne sont pas officielles, mais l’entrepreneure a déjà averti ses employés de la mauvaise nouvelle cette semaine. Selon les informations obtenues par le journal, le tout devrait se faire dans un délai de deux à trois semaines.
Les dettes de l’entreprise de bijoux s’élevaient à neuf millions de dollars le 10 janvier dernier, et c’est pourquoi deux sociétés de Caroline Néron s’étaient placées sous la protection de la Loi sur la faillite à ce moment. Plus tard en mai, une entente avait été conclue avec les créanciers, et un premier paiement devait être effectué dans trois mois. Toutefois, Caroline Néron ne pense pas pouvoir faire ce versement, alors que trois des six boutiques toujours ouvertes l’ont déjà averti de leur retard de paiement. Le plus concerné par la faillite est la boutique du Carrefour Laval qui pourrait fermer ses portes à tout moment. « C'est sûr que la réalité, c'est qu'on a énormément de misère. On ne peut plus se permettre de payer des baux aussi élevés que 225 000$ dans un Carrefour Laval », a expliqué Caroline Néron qui ne pense pas se lancer en affaires à nouveau suivant la fin de cette longue tourmente. « On est encore en train de voir comment minimiser les coûts [...] On travaille très, très fort à bien finir les choses. Et il faut que je les finisse », a ajouté finalement l’entrepreneure.
Ce sont des moments difficiles que vit Caroline Néron, alors qu’elle s’est divorcée de Réal Bouclin en début d’année après sept de vie commune. Ce dernier lui avait prêté une somme d’argent pour l’aider à redresser son entreprise. Il est maintenant en couple en Valérie Taillefer.
Caroline Néron garde la tête haute et pense déjà partager son expérience en affaire : « Mon intention, c'est de faire des conférences pour raconter mon histoire. Parce que j'en ai eu, des leçons de vie, dans les dernières années. Sincèrement, c'est triste de ne pas être accompagnée. En tant qu'entrepreneure, à un moment donné, tu te retrouves très seule. »