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Gilbert Rozon se dit victime d’un procès populaire
Crédit: Serge Cloutier

Pour la première fois depuis le mois d’octobre, Gilbert Rozon est sorti de l’ombre. Le producteur déchu s’était dissipé dans les ténèbres cet automne, après qu’une dizaine de femmes du milieu culturel aient joint leurs voix pour dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles dont elles auraient été victimes des mains du magnat de l’humour. Parmi celles-ci, de grands noms tels que Julie Snyder, Pénélope McQuade, Salomé Corbo et Patricia Tulasne, pour n’en nommer que quelques-unes, se sont unies contre l’un des hommes les plus puissants du Québec.

Mais de cet homme puissant, il en reste apparemment bien peu. Gilbert Rozon a comparu aujourd’hui pour témoigner dans un litige entre Juste pour rire et Québécor, au sujet de la vente de l’entreprise, a rapporté Le Journal de Montréal. Parce que, bien qu’il ait démissionné de ses fonctions au sein son entreprise, le fondateur Rozon en demeure toujours l’actionnaire. Il aurait apparemment profité de cette audience pour déplorer, à quelques reprises, la manière dont il a été traité suite aux témoignages qui sont sortis contre lui : « Il y a des allégations le matin, on est jugé à midi et exécuté en soirée ».

Récemment, le regroupement Les Courageuses intentait une action collective contre le producteur, avançant que les victimes du producteur pourraient se dénombrer dans la vingtaine. Le producteur avait soufflé, à travers la robe de son avocat, qu’il n’avait pas l’intention de verser un seul sou à ce regroupement. Selon lui, la manière dont il aurait été traité, après avoir lui-même quitté ses fonctions quelques heures avant la sortie du dossier incriminant dans Le Devoir, aurait tout d’un procès populaire : « La présomption d’innocence est partie d’un coup sec ».

Juste pour rire est également au centre de démêlés avec le chef Jérôme Ferrer, pour qui une collaboration avec l’entreprise multimillionnaire a viré au cauchemar.

Seul le temps nous dira si la cour de justice sera plus clémente envers Gilbert Rozon que l’aura été l’opinion publique.

 

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Source : Le Journal de Montréal

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