Skip to content

Voici la nouvelle priorité de Claude Legault

Voici la nouvelle priorité de Claude Legault
Crédit: Serge Cloutier

Ne cherchez pas Claude Legault d’ici la mi-juillet: la priorité de l’acteur et auteur, sur le plan professionnel, dans les prochaines semaines, sera de terminer le scénario du troisième film de Dans une galaxie près de chez vous, attendu depuis des années par les inconditionnels de la franchise.

Son acolyte Pierre-Yves Bernard et lui en parlent depuis longtemps, mais cette fois, le duo s’oblige à aller au bout de son projet, nous a juré Claude Legault en entrevue.

«Je suis en écriture là-dessus tous les jours. On dépose le scénario au mois de juillet [auprès des institutions comme la SODEC et Téléfilm Canada pour obtenir du financement, NDLR] pour aller en production, et après, ça ne sera plus entre nos mains. On va attendre les réponses. Mais, là, il faut faire accoucher le bébé…»

«Si on est chanceux et qu’on passe au premier tour [de financement], d’après moi, on tournerait l’hiver prochain», a ajouté Claude Legault. «Il faut voir. Nous, ce qu’on essaie de faire, c’est de déposer le meilleur film possible. Pour les mettre dans le trouble de nous dire non! (rires) Le seul pouvoir qu’on a, c’est de rendre un bon film.»

Rappelons que les deux premiers longs métrages de Dans une galaxie près de chez vous sont sortis en salle en 2004 et 2008. Claude Legault a-t-il confiance que le public sera encore au rendez-vous, si le troisième opus est lancé presque 20 ans plus tard? L’attrait de Dans une galaxie… pourrait-il s’user avec le temps?

«Kaamelott, le film est sorti presque 14 ans après la série», a observé Legault en guise de comparaison. «Moi, je ne table pas sur ces affaires-là. Le seul contrôle que j’ai, c’est de faire un bon film. Même pour ceux qui n’ont jamais vu Galaxie

«Moi, je pense que les gens vont suivre. Déjà, le fan base [les admirateurs de la première heure, NDLR] va embarquer. Je pense qu’on une bonne gang pour faire de la publicité. Nous, on va en faire. Je pense qu’on va remplir nos salles. Puis, ça va être le bouche-à-oreille. Si le film est bon, ça va se promener.»

Il faut dire que Dans une galaxie près de chez vous conserve encore à ce jour son aura de comédie-culte. Encore l’an dernier, la plateforme Crave lançait la série documentaire Dans une galaxie près de chez vous : 25 ans de mission, un survol en trois épisodes de la genèse de cet univers éclaté, qui a fait les beaux jours de Canal Famille et VRAK TV, et qui n’a jamais pris les jeunes téléspectateurs pour des cons, et de son immense succès. En 2024 également, paraissaient deux livres Dans une galaxie près de chez vous, qui recensent l’entièreté des scénarios de la première saison de l’émission, écrite en 1998-1999.

La couverture du premier livre Dans une galaxie près de chez vous, paru en 2024 aux Éditions Les Malins / Crédit Marie-Josée R. Roy

Claude Legault ne ferme d’ailleurs pas la porte à la possibilité de commercialiser d’autres ouvrages et produits dérivés de Dans une galaxie près de chez vous… une fois le troisième film mis en branle.

Quoi qu’il en soit, malgré les soubresauts que peut traverser la culture québécoise, et malgré les caprices de Donald Trump qui pourraient avoir des répercussions jusque dans nos écrans, Claude Legault croit encore et toujours au septième art d’ici.

«Il n’y a pas assez d’argent investi là-dedans. Je pense que les [entreprises] privées pourraient s’investir un peu plus. Il faut mettre plus de sous… Et ce, malgré les dénigreurs du milieu artistique, qui ne comprennent pas qu’un film fait travailler énormément de gens! Ce ne sont pas juste trois ou quatre personnes « installées », qui se font de l’argent là-dessus. Ça fait travailler beaucoup de monde, ça donne beaucoup de salaires à beaucoup de personnes, qui vont consommer beaucoup de produits. Il y a beaucoup de corps de métier qui travaillent là-dessus. Ça fait fonctionner beaucoup de types d’industries différentes. Je pense qu’il faut investir un peu plus là-dedans», a martelé celui qui doit par ailleurs garder le silence sur quelques-uns de ses tournages à venir, qu’on peut toujours voir dans le suspense La collecte, sur illico+, et qui animera un gala au festival Juste pour rire de Québec, le 16 août prochain.

Justement, parlant grand écran, on peut y retrouver Claude Legault, ces jours-ci, dans le film Fanny, où il apparaît très différent physiquement – avec barbe longue et cheveux hirsutes – dans son rôle de marin du Bas-Saint-Laurent bourru, mais bien intentionné sous ses dehors rustres.

Son personnage, Nicolas Birgman, en apparence froid avec la jeune Fanny (Milya Corbeil-Gauvreau) au premier abord, aidera beaucoup celle-ci dans une quête cruciale de vie, à propos de ses origines.

«Il sait plein de choses, mais il ne peut pas parler. On lui a ordonné de se taire… et il se tait. Quand la petite Fanny vient aux nouvelles, c’est difficile, pour mon personnage, de ne rien dévoiler», a dépeint Claude Legault, en pesant soigneusement ses mots pour ne révéler aucun punch de l’histoire, en parlant du protagoniste qu’il incarne dans Fanny, transposition au cinéma du premier roman de la série Fanny Cloutier, de Stéphanie Lapointe, mise en images par Yan England.

Un tournage que Claude Legault raconte avoir adoré, dans le Bas-Saint-Laurent, une région qu’il affectionne particulièrement.

«Rivière-du-Loup, Rimouski, Pointe-au-Père, Kamouraska, ce sont des coins que j’adore. Je trouve que le fleuve est tellement beau, là-bas! Les gens sont cool, en plus. C’est beau partout! C’était du gros travail, on travaillait fort, Yan [England] est exigeant dans ses scènes – de la bonne façon –, mais on était dans un décor paradisiaque. C’est beau, le Québec! C’est un beau pays…», s’est finalement émerveillé Claude Legault, qui célèbre cette année ses 10 ans de vie de couple avec la chanteuse Gaële.

Plus de contenu