Trois fois plus… de trouble!

Vous avez sûrement rencontré quelques paires de jumeaux dans votre vie et vous vous êtes peut-être enthousiasmé en constatant leurs ressemblances et leurs différences. Mais avez-vous déjà croisé des triplés? Et surtout, avez-vous parlé à leurs parents du marathon quotidien qu’est leur vie? Attention, ça donne le tournis!

C’est en effet le sentiment qui nous habite en écoutant le tout nouveau docu-réalité Trois fois plus, que Canal Vie a commencé à diffuser lundi. On y fait la rencontre de quatre familles qui, vous l’aurez deviné, ont des triplés. C’est environ 15 naissances du genre qui ont lieu chaque année au Québec, donc un tout petit pourcentage du total.

« T'as pu de vie, c'est fini », lance une des mamans dès les premières minutes de l’émission. Disons que ça donne le ton! Comme le souligne la production, avoir des triplés, c’est trois fois plus d’amour, mais aussi trois fois plus de couches, trois fois plus de crises et trois fois plus d’argent. Ce n’est pas avoir trois enfants, c’est avoir trois enfants D’UN COUP. Pas d’histoire de donner au plus jeune le pyjama du plus vieux; ils en ont tous besoin en même temps!

Les quatre couples qu’on suit — les Larochelle-Chartrand, les Truchon, les Allard et les Noël — s’ouvrent entre autres sur le fait que, crime puff, ça surprend et ça fait peur d’apprendre que trois bébés vont débarquer après en avoir commandé juste un. Si on se part en famille avec des triplés, le manque d’expérience parentale a de quoi donner la chienne, tandis que si on a déjà un ou deux enfants, la famille va finir pas mal plus grosse que ce qui était prévu. Entre la question de (ayoye) l’accouchement et toute la logistique qu’il faudra développer dès la préparation de la chambre de bébés, il y a de quoi paniquer un peu, on va se l’avouer.

Ce sont donc des parents qui nous ouvrent une fenêtre sur leur vie de tous les jours complètement débordée, mais aussi sur les inquiétudes qui les habitent. Les complications fréquentes à la naissance, la gestion du quotidien, le manque d’espace dans la maison, la discipline et l’éducation font partie des sujets abordés dans ce format qui rappelle un peu celui d’autres docus-réalités de la chaîne, au sens où on se concentre sur les familles une à la fois. Ces segments sont entrecoupés de genre de vox pop dans lesquels chaque parent aborde un même sujet, mais les familles n’interagissent pas entre elles.

Les émissions sur les familles nombreuses (comme La famille Groulx ou encore Nombreux et heureux) connaissent un beau succès à Canal Vie, et il n’y a pas de raison que le phénomène ne se reproduise pas avec la nouveauté, qui porte elle aussi sur une réalité familiale méconnue tout aussi rare et fascinante.

Trois fois plus est diffusé les lundis à 20h depuis le 15 mars.

Psst : Tout de suite après Trois fois plus, Canal Vie nous donne rendez-vous pour la deuxième saison de Ma petite vie, les lundis à 20h30. Ce docu-réalité, qui n’a rien à voir avec la série humoristique des années 90, a pour but de défaire les tabous et les préjugés envers les personnes de petite taille. On est donc, heureusement, à des années-lumière des freak shows d’un autre siècle et plutôt dans une production qui nous permet de nous familiariser avec certains termes.

Émilie et Marcel, couple de la première saison, sont de retour et présentent maintenant les réalités de quatre autres personnes ainsi que de leur entourage. Il y a Sylvie, la chanteuse country au rire facile et au fort caractère, Daniel, qui est entrepreneur dans le monde des jeux vidéo et qui n’a pas du tout l’intention de faire limiter par sa paraplégie, ainsi que Sandrine et Félix, un autre couple atteint de nanisme, ce qui est plutôt rare comme les petites personnes sont souvent en relation avec des gens de taille classique. Une série qui fait oeuvre utile!