La deuxième semaine de Si on s’aimait s’est conclue jeudi soir, alors nous voici avec notre bilan hebdomadaire dont l’écriture nous procure pour ainsi dire plus de plaisir que l’écoute de l’émission elle-même. D’entrée de jeu, mettons une chose au clair : oui, Brigitte est très directe, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle n’est pas moins attachante et les commentaires méchants à son sujet qu’on a pu lire sur la toile n’ont pas lieu d’être. Louise Sigouin a d’ailleurs fait une vidéo qui a été partagée sur la page Facebook de la téléréalité-qui-se-présente-comme-un-docu-réalité pour appeler à la « bienveillance » du public tout en étirant un peu la sauce sur les apprentissages qu’on est supposé tirer de l’émission. Disons que seulement une des deux parties du message donne matière au débat, et ce n’est pas la première.
Notre chère Brigitte a continué de dévoiler ses goûts : se faire donner des bulbes, c’est oui, mais se faire appeler « mademoiselle » ou « beauté », c’est non… suivi d’une panoplie de questions pour vérifier si l’autre aime son prénom ou s’il comprend pourquoi elle trouve ces surnoms trop impersonnels. Brigitte n’est pas pour autant une des Beautés désespérées, puisqu’aussi étonnant qu’il n’en paraisse, elle conserve un intérêt et un espoir face à sa relation avec Carlos, ce qui nous dépasse complètement tant ils sont déconnectés. Quand elle dit qu’elle n’aime pas son humour de premier degré, il pense qu’il l’a fait rire. Quand elle montre sa manucure naturelle, il dit qu’il préfère les ongles « peinturés » en mauve foncé. Quand elle appelle un chevreuil « beauté » à répétition en se trouvant bien comique, Carlos sent que quelque chose est « brisé » en lui. Ouch.
Brigitte aurait besoin d’aller lire les définitions « d’humour noir » et de « taquineries », parce qu’elle confond les deux, on dirait. Cette fameuse soirée de caressage de chevreuils et de séance de yoga avec des chèvres (comme en 2017, helloooo) s’est conclue autour d’un café avec autant de malaises qu’elle avait commencé. Une chance que les biquettes étaient cute! Mais, pour notre plus grand bonheur, les malaises ont ponctué toute la semaine. Lorsque Brigitte a présenté à Carlos deux de ses amies, l’une d’elles l’a qualifiée « d’intolérante », ce qui a vivement fait réagir notre célibataire de 53 ans qui s’est rapidement dite ouverte d’esprit et dénuée de préjugés. Aussi, l’obsession de la casquette a encore été mentionnée à plusieurs reprises dans les derniers jours, ce qui nous fait dire qu’il est vraiment temps qu’on commence à parler d’autre chose. Ou pas. On peut continuer à parler de casquettes. Pour toujours.
Les seuls moments où Brigitte et Carlos ont eu un semblant de connexion, c’est quand ils se sont mutuellement ouverts sur le décès de leur père, un grand choc pour chacun d’eux, et quand Brigitte a fait le plus savoureux des lapsus en disant : « À l'époque, j'avais des MTS ». Elle voulait plutôt parler de son SPM. Adorable!
C’est en fait Sébastien qui a abordé une infection transmissible sexuellement, lui qui a dit en toute transparence à Gabriel, dès leur première rencontre, qu’il est séropositif. Quand ce dernier lui a posé quelques questions sur le VIH, l’aspirant chanteur s’est confié sans tabou sur sa réception du diagnostic, la contraction de la maladie et la stigmatisation sociale associée au VIH/sida. La lutte contre la discrimination est d’ailleurs centrale à bien des organismes qui se dédient à la cause, comme le Centre d’Action Sida Montréal.
Il faut dire que c’est pas mal le seul moment de la semaine où Sébastien a eu l’air d’être le personnage principal de son parcours amoureux, parce qu’on en venait parfois à croire que la production regrettait de ne pas avoir plutôt misé sur Gabriel, qui a eu bien du temps d’écran. Il s’est en effet confié sur l’intimidation dont il a souffert plus jeune, sur son look qui joue sur la fluidité du genre ou encore sur des petits éléments qui l’ont dérangé quand il a passé une soirée avec une amie et Sébastien. Pas fan quand son prétendant se trouve overdressed, pas convaincu quand il félicite une femme d’en être une parce que c’est ben compliqué le maquillage s’il se fie à son expérience dans le monde de la drag, pas enthousiaste de se faire appeler « l’ami » plutôt que « la date »… Three strikes, you‘re out? Non, pas à Si on s’aimait, l’émission où on s’obstine à continuer une relation qui ne fonctionne pas fort jusqu’à l’épuisement dans le but de peut-être tirer des leçons en cours de route, si on est chanceux.
Malgré ces anicroches, Gabriel a avoué à Louise qu’il se sent à l’aise avec Sébastien, avec qui il ne reproduit pas ses patterns négatifs qui le menaient souvent, en tant que personne asexuelle, à ne pas être consentant dans ses relations quand elles devenaient rapidement physiques. La sexologue en a profité pour glisser qu’elle propose toujours 10 rencontres sans relation sexuelle. On ne sait pas pour vous, mais on connaît des couples heureux depuis belle lurette qui se sont montrés moins patients et d’autres qui sont restés chastes plus longtemps avec les mêmes résultats, alors on vous dirait plutôt de faire ce qui vous plaît dans la couchette, tant que c’est consentant. Dans tous les cas, Gabriel et Sébastien nous donnent envie que ça marche entre eux une fois sur deux.
On aimerait vous dire qu’on a gardé le meilleur pour la fin, mais… ce n’est pas vraiment le cas. Guillaume est allé jouer à la balle molle avec Marie-Gina en début de semaine, mais il n’a malheureusement pas arrêté son choix sur elle. L’indécis s’est décidé : il a choisi de poursuivre l’aventure avec Amélie, ce qui est plutôt dommage, puisque son autre prétendante aurait mis de la couleur dans le show avec sa personnalité extravertie plutôt qu’avec des cheveux orange. C’est quand même vrai que la jeune mère célibataire semble être un bon match pour le trentenaire, même si elle est pour le moment visiblement beaucoup plus all in que lui et que c’est justement ce qui l’a fait souffrir dans ses précédentes relations, fréquentant souvent des hommes peu enclins à s’engager. Ça a d’ailleurs pris un moment à Guillaume avant qu’il comprenne que six ans de célibat quand tu es une maman monoparentale, ce n’est pas que « ça cache de quoi » autre que des dudes qui n’ont pas envie de faire une place dans leur vie à des enfants.
Les highlights de la semaine de cette paire un peu plate — disons-le — ont été d’aller à la crémerie avec une cagoule sur le coco après avoir perdu un pari et d’échanger sur des bobos ou des césariennes, un segment qu’on espère que vous n’avez pas vu en mangeant. Karting, visite de la maison de Guillaume, séance d’arbre en arbre… Ce sont nos deux sportifs de la gang, ça a l’air. C’est juste dommage qu’ils soient à Si on s’aimait plutôt qu’à feu Bootcamp : le parcours extrême.