Notre plaisir coupable du printemps, Si on s’aimait, a conclu jeudi soir la première semaine de sa seconde saison. Nos trois célibataires, des gens qui se sont volontairement soumis à notre regard critique de leur parcours amoureux par courage ou par masochisme (dur à dire!), ont commencé à montrer leur personnalité. C’est surtout le cas pour Brigitte, comme on a vu ses rencontres lundi, tandis qu’il a fallu attendre à mardi pour Sébastien et mercredi pour Guillaume, ce qui fait qu’on a beaucoup moins appris à connaître ce dernier que la jeune grand-mère. Le montage était un peu frustrant pour ça, disons-le.
Brigitte est très directe, et ça aura pris environ un quart de seconde à sa séance de speed dating pour qu’on le réalise. Elle « déteste » les bijoux sur un homme et elle est un peu beaucoup dans le jugement, même si elle affirme haut et fort exactement le contraire. Quand même, elle est plutôt comique dans sa spontanéité et limite sans filtre dans sa façon de réagir, donc pas nécessairement l’image qu’on se ferait d’une agente de probation, son métier qui a fait dire à Emily Bégin que « ça, c’est le genre de filles que tu niaises pas » (petit rappel qu’il n’y a pas de genre de filles que tu niaises, mais bon). Sans surprise, elle a choisi de poursuivre l’aventure avec Carlos, le gars avec un pinch à qui elle a fait des compliments et dont elle parlait du sourire comme d’une oeuvre de Michel-Ange.
On nous a rapidement présenté Carlos et ses « blessures » (oui, oui, déjà). On nous le décrit comme quelqu’un qui ne s’est pas beaucoup engagé dans ses relations parce qu’il fréquentait des femmes mariées (c’est pas fin, ça!) et Louise Sigouin en a vite profité pour trouver un lien avec son enfance, telle une Freud du 21e siècle (la cocaïne en moins). Il faudra que notre « experte en accompagnement relationnel » trouve un lien entre l’enfance de Brigitte et son aversion pour les casquettes, parce que la quinquagénaire a vite fait une obsession sur celle de Carlos. Entre ça et les conseils qu’il lui a donnés sur sa relation avec sa mère, il s’est fait revirer d’bord comme il aime le faire avec la palette de son couvre-chef.
Quand Brigitte a fait un genre de crisette en réaction à Carlos qui lui a glissé qu’il aimait toucher les gens, déformant son propos pour finir par lui faire dire qu’il aime tapoter les femmes, on a tout de suite eu des flashbacks de Mike et Jennifer. Notre corps s’est raidi comme si on souffrait d’un trouble de stress post-traumatique, mais ça n’a été que de courte durée, puisque le parallèle boiteux que Brigitte a établi entre son malaise avec la casquette et des seins gros comme des citrouilles qui sortent d’un chandail nous a vite fait penser à autre chose (à Halloween, espèces de petits libidineux!).
De son côté, Sébastien parle de sa passion pour le chant aussi souvent que s’il était un concurrent à Star Académie et donne vite l’impression qu’il est à l’émission pour promouvoir sa carrière de chanteur. C’est pas à Occupation Double qu’il faut s’inscrire pour devenir une idole instantanée? On a dû manquer un mémo… N’empêche, celui qui cumule les conquêtes à consommation rapide et qui n’a jamais été en couple a un profil fort différent des autres candidats de Si on s’aimait. Déjà, il s’agit du premier participant homosexuel dans une production où la seule diversité représentée auparavant était, euh… les racines anglophones de Jennifer? Mais aussi, il a confié durant sa séance de speed dating qu’il est séropositif indétectable. Louise en a profité pour mentionner que sa présence à l’émission permettra de sensibiliser davantage le public et de défaire des préjugés face au VIH/sida, mais personne n’a jugé bon de rappeler qu’indétectable veut aussi dire non transmissible, alors nous voici à la rescousse avec cette information quand même pas pire importante.
Sébastien s’est ainsi ouvert à Gabriel, qui lui a rendu la pareille en lui confiant qu’il se considère dans le « spectre » de l’asexualité. Suivant ce bel échange, c’est sans surprise que le célibataire a sélectionné Gabriel pour poursuivre l’aventure. Mais est-ce le bon choix pour lui, qui semble déjà craintif à l’idée de vivre avec une personne asexuelle? Ça reste à voir. Ce qu’on ne veut pas voir, par contre, c’est Gabriel manger des cornichons, puisqu’il a décrit son intolérance comme était de niveau malade-pendant-trois-semaines-et-perte-de-25-livres. On ne veut même pas savoir ce qui se passe s’il consomme du lactose, son autre allergie.
Quand Guillaume a enfin eu droit à son speed dating, il n’a pas été capable de prendre une décision. Ayant eu beaucoup moins de temps d’écran que ses homologues qu’on a suivis toute la semaine, on sait de lui uniquement qu’il cherche quelqu’un de « dégourdi » (dans le sens wink-wink du mot) et qu’il était assez indécis entre Amélie et Marie-Gina pour avoir une deuxième date avec chacune d’entre elles avant de faire son choix. On a d’ailleurs pu voir la première, une partie de mini-golf avec Amélie, qui a été en couple pendant 10 ans avec le père de ses enfants et qui, depuis la rupture, a fréquenté des hommes qui ne voulaient pas s'engager ou qui n’étaient pas prêts à faire de la place dans leur vie à ses enfants, contrairement à Guillaume, qui aime bien l’idée.
On finit donc la semaine avec une Brigitte qui a déjà l'air tannée de son Carlos, un Guillaume qu'on ne connaît pas encore ben, ben et qui n’a pas fait son choix ainsi qu’un Sébastien qui a déjà des craintes, dont celle d’accidentellement tuer Gabriel en lui donnant des produits laitiers ou des cornichons. Ça commence merveilleusement bien!