Sami Benlamlih était récemment de passage à 100 Opinions Podcast où il a abordé plusieurs sujets très intéressants.
En 2024, et depuis quelques années déjà, les soins esthétiques ont la cote auprès de beaucoup de personne, on ne vous apprend sans doute rien. Plusieurs influenceurs font régulièrement la promotion des traitements qu’ils ont reçus sur les réseaux sociaux. Les animateurs ont donc voulu approfondir le sujet en compagnie de celui qui a pour emploi la médecine esthétique dans une clinique privée de Lévis.
L’ex-candidat d’OD Andalousie a expliqué aux animateurs le parcours qui l’a mené dans le domaine. Il a raconté qu’au début, il était très intéressé par l’ophtalmologie, une branche de la médecine spécialisée dans les maladies de l’œil. Au moment de choisir sa spécialisation, il mentionne qu’il hésitait entre ce domaine et la médecine familiale.
Cependant, Sami n’a pas été accepté en ophtalmologie et s’est donc tourné vers son deuxième choix, la médecine familiale. Il a expliqué qu’il aimait énormément le côté minutieux de l’ophtalmologie et tout ce qui touche la symétrie du visage. Alors pendant sa résidence, il a commencé à s’y intéresser plus amplement et a pris la décision de se former en médecine esthétique.
Dans sa pratique, il injecte donc du Botox, qui est une marque déposée, et qui est en réalité composé de la toxine botulique, en majeure partie utilisée pour réduire les rides. Il a ensuite parlé de l’acide hyaluronique, qui a pour but de donner du volume et d’hydrater certaines parties du corps, notamment les lèvres.
Plus tôt dans l’épisode, le médecin a avoué qu’il refusait parfois des patients, une affirmation qui a piqué la curiosité des animateurs qui lui ont demandé à quel moment et dans quelles circonstances il se donnait le droit de refuser.
«Le meilleur exemple, c’est les lèvres. C’est arrivé que quelques fois, il y a des filles qui avaient déjà des lèvres assez volumineuses et le problème, c’est que si on en ajoute, ça va juste migrer au-dessus et ça va faire une sorte de moustache. Ça risque de pas être beau. Ça peut faire aussi des nodules, ça peut faire des effets secondaires qu’on n’aime pas (…)», a-t-il répondu, en expliquant qu’en étant médecin et selon ses valeurs, il se doit de ne pas faire quelque chose à un patient qui pourrait lui nuire.
Il a ensuite expliqué qu’à Québec, où il pratique, il ne s’agit pas d’une situation qui arrive si fréquemment, puisque les gens cherchent plutôt des résultats naturels.
«Ça m’arrive quand même une fois par semaine de refuser un traitement et d’expliquer pourquoi», lançait-il ensuite, causant visiblement surprise et étonnement chez les trois animateurs.
Sami raconte que, parfois, il explique la situation aux clients et leur mentionne que s’il injecte, il est payé. Ce n’est donc pas à son avantage de refuser. Rappelons qu’un médecin reçoit une rémunération par acte.
Un des animateurs a ensuite souligné que beaucoup d’influenceuses parlent du Botox et de l’acide hyaluronique, et qu’il espère que ça diminuera, puisque la situation, selon lui, influence les jeunes filles dont la sienne.
Sami, quant à lui, croit important que les influenceuses et influenceurs en parlent pour ne pas créer des standards de beauté qui n’ont aucun sens:
«Je pense que c’est important que les gens connus qui sont pris pour exemple en parlent (…). La plupart, je trouve qu’ils font une bonne job d’expliquer: OK, moi j’ai fait ça, parce que j’avais ce complexe-là (…) d’expliquer un peu c’est quoi les risques qui vont avec, d’expliquer les avantages et de faire attention à tout ça…»
Un épisode très intéressant, qui pousse à se questionner sur plusieurs enjeux de société et de santé!
Alors, que pensez-vous des influenceurs qui parlent ouvertement de leurs injections sur les réseaux sociaux?