À peine une semaine après avoir lancé son premier livre, La fois où j’ai écrit un livre, un recueil de ses chroniques présentées sur les ondes d’Énergie et de Rouge FM et abordant tous les tabous sans détour, Rosalie Bonenfant fait encore vibrer le Québec avec un témoignage complètement magnifique et inspirant.
C’est en direct de l’émission matinale de Rouge On est tous debout, où elle partage chaque vendredi une chronique sur des sujets chauds de l’actualité, que la belle auteure et comédienne s’est lancée avec authenticité et amour dans un discours sur les étiquettes. Entourée de sa mère, Mélanie Maynard, de Dominic Arpin et Marjorie Vallée, Rosalie a fait un « coming out », comme elle l’appelle, d’une façon bien à elle, introduisant son message ainsi : « J’en conviens, c’est bizarre de faire un coming out en plein milieu d’une relation hétérosexuelle traditionnelle. » « Malgré mon concubinage assumé, je réalise que ma relation amoureuse ne suffit pas pour définir mon identité. Je suis en couple depuis bientôt cinq ans et ça, je le mentionne parce qu’on aime bien ça avoir des données précises pour identifier les gens », poursuit-elle avec des exemples absurdes, mais bien réels au sein de notre société.
« Je comprends qu’on puisse vouloir appartenir à une communauté pour se sentir accepté, mais j’aime penser que l’humain est magnifique de complexité. […] En gros, Adam et Ève sont faits pour s’imbriquer, alors le reste, bien ça ne doit pas exister? À six ans, quand j’avais l’âge de faire du vélo et de me jouer dans le nez, on m’a demandé si j’avais un petit chum aux récrés, comme si c’était ce que j’avais de plus intéressant à compter. Comme si, pour s’assurer qu’un jour ça allait arriver, on a commencé à m’en parler avant même que mes dents de lait soient tombées. À 14 ans, pour essayer, j’ai embrassé une fille dans un party, j’ai trouvé ça le fun alors naturellement, je me suis questionnée. Mais on m’a vite rassurée : »C’est normal, les filles font ça pour allumer les p’tits gars quand elles veulent se faire remarquer». Ok. À 17 ans, je suis tombée amoureuse d’un gars formidable, et ça, ce n’est pas près de changer. […] À 22 ans, je n’ai jamais été aussi mêlée. Je réalise que je n’ai pas le goût de me faire ranger dans une catégorie en particulier pour ne pas me sentir invalidée. […] C’est absurde qu’on doive s’étiqueter, comme si tout notre être était une finalité qui ne restait qu’à nommer. Pour être honnête, je ne sais pas si je suis hétéro, je ne sais pas non plus si je suis gaie, bi, ou pansexuelle, mais pour être encore plus honnête : je m’en sacre », peut-on l’entendre déclarer.
On suggère de visionner l’extrait en entier afin de bien comprendre le discours dans tout son contexte!
On ne peut qu’applaudir ce message empreint de vérité.
Assurément, la jeune femme de 22 ans n’a pas fini de nous en mettre plein les oreilles, et on en est bien heureux. On a déjà hâte à la sortie de son deuxième livre!