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Robert Lepage réagit à l'annulation du spectacle SLÄ€V
Crédit: Cover Images

Deux jours après que le Festival international de jazz de Montréal ait annulé toutes les représentations du spectacle SLÄ€V, dirigé par le metteur en scène Robert Lepage et mettant en vedette la chanteuse Betty Bonifassi, à la suite de manifestations et de pressions sociales, un communiqué a été émis aujourd’hui sur la page Facebook d’Ex Machina, la compagnie de théâtre ayant produit cette pièce, partageant les réactions de son directeur artistique.

« D'emblée, je tiens à préciser que Betty Bonifassi, ses choristes, l'équipe d'Ex Machina et moi-même étions conscients, depuis le début du projet, que le sujet que nous abordions était sensible et qu'il était donc de notre devoir d'agir et de créer ce spectacle de manière respectueuse, réfléchie, informée, honnête et intègre. Il nous est apparu, à mon équipe et moi, que dans l'atmosphère survoltée que notre spectacle avait provoqué, il serait plus sage de garder le silence puisque toute déclaration de notre part n'aurait fait que jeter de l'huile sur le feu. Je préfère laisser aux détracteurs et aux défenseurs du projet le soin de débattre et définir ce qu'est l'appropriation culturelle, car il s'agit là d'un problème éminemment complexe que je n'ai pas la prétention de pouvoir résoudre. Pour moi, la chose la plus navrante que je note, dans la rue comme dans certains médias, c'est l'affligeant discours d'intolérance. Tout ce qui a mené à cette annulation est un coup porté à la liberté d'expression artistique et je considère que mes 40 années d'expérience dans les arts de scène m'autorisent à parler avec légitimité de cet aspect de la question », a-t-il exprimé.

« Au fil de ma carrière, il m'est souvent arrivé de consacrer des spectacles entiers à la dénonciation d'injustices subies à travers l'histoire par des groupes culturels spécifiques dont aucun des acteurs n'étaient issus. Ces spectacles ont été joués partout à travers le monde, devant les publics les plus divers, sans jamais que l'on ne m'accuse d'appropriation culturelle et encore moins de racisme. Bien au contraire. Ces réalisations ont toujours été bien accueillies et ont fait d'Ex Machina l'une des compagnies de théâtre les plus respectées au monde », a défendu le metteur en scène québécois de 60 ans, avant de conclure : « s'il n'en tenait qu'à moi, le spectacle tiendrait encore l'affiche, car je revendiquerai toujours le droit, au théâtre, de parler de tout et de tous. Sans exception. Aucune ».

 

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