Depuis la fin abrupte de l’excellente série télé L’Imposteur, mettant en vedette Marc-André Grondin, nous n’avions pas vu le comédien Raymond Bouchard jouer. Eh oui, il y a donc cinq ans que l’acteur ne s’est pas retrouvé devant les caméras. C’est dans la toute nouvelle série québécoise actuellement disponible sur Crave, Une affaire criminelle, que Raymond Bouchard a fait son retour. C’est effectivement à travers les pages du magazine Échos Vedettes qu’il s’est ouvert sur ce récent projet à la journaliste Marie-Ève Leclerc.
« À 77 ans, j'ai décidé de faire juste ce qui me tentait. Je me suis fait offrir des rôles corrects, mais qui ne contenaient pas beaucoup de matière. Je ne suis pas obligé de travailler. Par contre, je ne refuserai pas quelque chose que je vais aimer, comme Une affaire criminelle. J'ai aussi joué dans quatre pièces de théâtre dans les dernières années, raconte le comédien. J'ai maintenant du temps pour moi. J'écoute de la musique classique, de l'opéra, et je lis beaucoup. Mes deux filles sont grandes, mais j'aime penser que je m'en occupe et qu'elles ont besoin de moi. Je profite de la vie, ce que j'ai toujours fait », racontait-il.
« C'est très délicat pour moi d'en dire beaucoup sur mon personnage, car il s'agit d'une série policière à suspense. C'est un ancien chef de police qui a des amis qui sont des hommes d'affaires dans la région de Saint-Bruno. Ils ont un projet d'investissement ensemble. L'histoire se déroule autour de Catherine Godin, interprétée par Céline Bonnier, qui se bat pour faire innocenter son fils, accusé de meurtre il y a 15 ans. Sa quête est de trouver le vrai coupable », lançait le comédien, quant à son rôle dans Une affaire criminelle.
« Des rêves d'acteur, j'en ai réalisé quelques-uns, dont celui de faire partie des pièces Le malade imaginaire et Qui a peur de Virginia Woolf?. L'un de mes rôles les plus durs à jouer a été celui dans L'oratorio de Noël, où l'homme décède de l'alzheimer. C'était intense émotivement et aussi en raison du monologue de six ou sept pages à apprendre. Et je n'oublie pas le film La vie avec mon père, où mon personnage souffre d'incontinence et meurt du cancer. J'ai tourné une scène de toilette avec Paul Ahmarani et David La Haye, et cette journée de tournage a été incroyable. Ç'a été trop vrai, ce qu'on a vécu », révélait-il quant à sa réflexion sur sa carrière.
« J'ai été gâté. Je suis très content des possibilités que j'ai eues. Il y a eu de la chance à travers ça et, je l'espère, du talent », admettait-il, dans l'entrevue pour le magazine Échos Vedettes.
« Je ne me voyais pas faire ça quand j'étais jeune. J'étais bon dans tout à l'école. À la fin de mon collège, le curé m'a encouragé à faire du théâtre. Il me voyait jouer puisque j'avais une bonne voix. J'étais timide, mais ç'a été un gros succès. Les gens venaient me féliciter. L'année d'après, j'ai joué dans une deuxième pièce. Puis, j'ai étudié le latin et la littérature à l'Université Laval, et j'ai joint la troupe de théâtre. Ensuite, je suis entré au Conservatoire d'art dramatique », racontait-il par rapport à son choix de carrière.