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Rachid Badouri: «Mon père n'était pas très présent»

«Son stress, c'est pas mal sur moi qu'il tombait quand il revenait à la maison»

L'humoriste Rachid Badouri se trouvait à Deux hommes en or et Rosalie, un moment où il abordait sa relation avec son père.

Rappelons que son paternel, Mohamed, est maintenant une personne connue au Québec puisqu'il fait partie de nombreuses capsules vidéo de son fils.

Une entrevue dans laquelle Rachid dévoilait notamment que leur relation n'a pas toujours été au beau fixe et qu'un événement tragique leur a permis de se rapprocher.

«Tu as eu une relation très difficile avec ton père?», lui demande Patrick Lagacé.

«Oui. Mon père n'était pas très présent, parce qu'il travaillait comme un fou, évidemment. C'est le parcours d'immigrants qui arrivent et qui travaillent six jobs. Mon père travaillait dans les garages et tout, il a eu son propre garage après. Son stress, c'est pas mal sur moi qu'il tombait quand il arrivait à la maison (...) Il avait le syndrome... je ne sais pas si vous avez vu le film de Louis Morissette, très bon film d'ailleurs, Guide de la famille parfaite, c'était un peu ça mon père (...) il y avait beaucoup de tensions entre lui et moi», avoue Rachid Badouri.

Une tension qui a diminué lorsque la vie les a mis à dure épreuve.

«Cette tension-là a diminué et s'est assagie quand ma mère est décédée. Pendant qu'elle était malade aussi. Ça a duré 10 ans, son cancer. Mon père, aujourd'hui, on ne raccroche pas la ligne, on ne dit pas Bye sans se dire Je t'aime, mais d'une profondeur. Parce que le premier Je t'aime (...) C'était comme une onomatopée et il partait. Là, je lui embrasse la main, je lui embrasse le front, on se serre et lui aussi il me serre tout le temps. Il est fier de moi», ajoute avec tendresse et gratitude l'humoriste vétéran.

Rachid ajoutait cependant ne jamais en avoir voulu à son père, malgré le fait qu'ils étaient souvent en conflit.

«Je n'ai jamais haï mon père, parce qu'à travers tout ça j'étais capable de remarquer l'amour qu'il avait pour moi. Ce n'était pas de sa faute, ce n'était pas un homme violent, ce n'était pas un homme qui m'a abusé ou quoi que se soit. C'était un homme qui était tellement désemparé par le stress (...) Il aurait donné ses reins pour moi, il ne m'a pas abandonné», termine Rachid.

Un moment de vulnérabilité émouvant!

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