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Pierre-Yves McSween: «Tu ne peux pas détester Luc Poirier»
Crédit Serge Cloutier/Instagram @lucpoirier7

Pierre-Yves McSween est aux commandes de la série documentaire Luc le milliardaire qui arrivera sur la plateforme Crave dans les environs de l’été prochain. Non pas à titre d’animateur, mais plutôt de «porteur de quête».

Car le communicateur économique n’interviewera pas le milliardaire vedette qu’est Luc Poirier, dans Luc le milliardaire, «comme Janette Bertrand le ferait», nous spécifie Pierre-Yves McSween en entrevue. Ce dernier cherchera surtout à comprendre ce qu’un Luc Poirier «mange en hiver», pour l’imager grossièrement, sans tracer de lui un portrait qui relèverait davantage de l’infopublicité.

«Luc Poirier a quatre ans de plus que moi… mais il vaut probablement 300 fois ce que, moi, je vaux!», avance McSween.

«La question est de savoir comment deux gars avec quatre ans d’écart, venant de milieux modestes tous les deux – lui vient d’un milieu encore plus modeste que moi –, comment un gars comme lui peut bâtir une vie aussi rapide financièrement, dans des business qui sont plutôt de la vieille école, qui ne sont pas de la haute technologie? Je veux essayer de comprendre ça, vis-à-vis un gars comme moi, qui est plus dans l’approche petit train va loin. C’est comme mélanger de la crème glacée à la vanille et au chocolat pour faire une twist, et montrer les deux côtés….»

Luc le milliardaire, ça sera donc le parcours de Luc Poirier, du point de vue de Pierre-Yves McSween. Les trois épisodes de 60 minutes produits par Sphère Média donneront également la parole aux proches du prospère homme d’affaires.

«Il me fait découvrir son univers, et moi, je suis comme un petit gars qui patauge dans ses gadgets! En essayant de comprendre, en même temps, comment il s’est rendu là, quels sont ses enjeux. Et de comprendre ce que ça signifie, financièrement, d’avoir autant de Ferrari!»

Aux dires de Pierre-Yves McSween, Luc Poirier est très loin de l’image qu’on peut faussement entretenir d’un milliardaire parvenu au sommet, qu’on pourrait imaginer froid, snob ou calculateur. Son nouvel ami le décrit plutôt comme étant «super généreux», «candide» et «sympathique».

«Tu ne peux pas, une fois que tu le connais, détester Luc Poirier. Même si tu es le plus Québec Solidaire du monde (rires) parce qu’il représente le capitalisme ostentatoire. Mais, comme on l’a vu à Tout le monde en parle – et c’est ce qui m’a le plus convaincu de faire une série avec lui –, il est capable d’une grande humilité, d’un grand calme, de réagir à la critique. Et il va être capable de vivre cette expérience-là!»

D’ailleurs, ce genre de série documentaire n’intéresserait pas nécessairement Pierre-Yves McSween s’il n’y était pas question de finances ou d’un «cas» particulier comme celui de Luc Poirier.

«On a un gars qui vaut peut-être plusieurs centaines de millions. Comment il est arrivé là? Le but n’est pas de parler de Luc Poirier, de sa richesse et de lui-même, et de faire un documentaire qui serait une infopublicité. Le but, c’est de montrer comment nous, gens qui épargnons dans des mécanismes standards, on peut s’inspirer de lui pour, peut-être, prendre des petits risques. Comprendre comment ça peut fonctionner… et comprendre pourquoi on n’est pas tous Luc Poirier!»

Notre interlocuteur avoue d’ailleurs candidement que lui-même n’aurait jamais été capable d’atteindre le Graal touché par Luc Poirier, même avec toutes ses connaissances du monde du portefeuille.

«Remets-moi il y a 25 ans, en sachant tout ce qu’il a fait… et je n’y arriverais pas! Impossible… Je ne prendrais pas ces risques. Lui a une vie rock and roll, moi, j’ai une vie vraiment plus standard, et il a pris des niveaux de risques que je n’aurais pas pris. Je n’avais pas les rênes psychologiques, ni physiques, pour faire ça. Financiers, non plus…»

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