Pierre-Yves Lord en mission spatiale!

Dernièrement, nous avons eu la chance de nous entretenir avec l’animateur, DJ, papa et très grand passionné par le monde de la science et de l’espace, Pierre-Yves Lord. Fier porte-parole de l'expérience INFINI, c’est donc à L’Arsenal que nous l’avons rencontré.

Il faut savoir que L’INFINI est produit produit par le Studio PHI et Felix & Paul Studio en collaboration avec TIME et est « la plus grande expérience de réalité virtuelle au monde à bord de la Station spatiale internationale basée sur Space Explorers: The ISS Experience, le plus gros projet multimédia jamais produit dans l'espace », et après avoir eu la chance de faire l’expérience, laissez-nous vous dire que nous n’en sommes pas encore revenues. Même pas un peu. Nous avons pu ressentir l'effet de surplomb à plus de 400 km au-dessus de la Terre, comme si on y était!

Nous avons littéralement l’impression d’avoir fait un voyage dans l’espace tellement le tout a l’air réel. Cette expérience en vaut la peine pour ceux et celles qui sont fascinés par l’espace… ou pas. C’est un must!

Et évidemment, c’est Pierre-Yves Lord qui nous en a convaincus!

Comment est-ce que l'équipe L'INFINI t’a approché?

En fait, moi, j’ai une grande fascination pour l’exploration spatiale, je ne m’en suis jamais caché. Je pense que j’en parle dans toutes les entrevues que je donne et sur tous les plateaux où je suis invité, parce que c’est au coeur de ma vie. J’ai un balado qui s’appelle Pierre-Yves en mission spatiale qui est présentée sur Ohdio. J’ai rencontré des astrophysiciens, des astronautes, je vais souvent à l’agence spatiale canadienne. Je suis allé assister à des lancements de missions là-bas, à des retours d’astronautes sur Terre d’astronautes canadiens. […] J’ai même déjà fait des entrevues avec des astronautes dans la station spatiale alors que j’étais sur Terre depuis l’agence spatiale canadienne. […] La fascination de l’homme pour quitter la terre afin de comprendre sa place dans l’univers, pour moi c’est la plus grande aventure humaine, c’est une quête qui est infinie, alors pour moi c’était naturel de me coller à un événement comme celui-là qui fait juste amplifier notre réflexion individuelle et collective par rapport à notre place dans l’univers.

Quand tu étais plus jeune, quel film qui se passait dans l’espace te faisait-il le plus rêver?

Il y en a eu plusieurs, c’est sûr que Appolo 13 pour moi, est marquant, parce que ça nous a permis de nous mettre dans la peau d’astronautes et de mieux comprendre comment ça peut mal aller et comment être astronaute avant tout c’est de travailler en équipe. Si tu n’as pas une équipe au sol, ingénieuse et dévouée… c’est vraiment important. Ce film-là nous a fait saisir l’importance du travail d’équipe dans l’élaboration des missions spatiales. […] Il y a aussi le film Contact que j’ai beaucoup aimé […] c’est une fiction écrite par l’astrophysicien Carl Sagan qui a été un grand penseur spatial et qui a écrit des trucs en science-fiction, mais qui a aussi réfléchie aux sons des voyageurs qui sont sortis de notre système solaire et tout ça […] Le roman a été adapté à l’écran avec Jodie Foster et Matthew McConaughey, pour moi c’est un film marquant sur notre place dans l’espace, sur la possibilité qu’on entre avec des formes de vie intelligentes, qui on enverrait pour rencontrer ces gens-là, quels genre de signaux on recevrait, pour moi ce film est grandiose, indémodable et j’ai besoin de le revoir souvent.

Les gens qui dépensent des millions pour aller dans l’espace par pur plaisir, tu en penses quoi?

C’est sûr qu’égoïstement, j’aimerais y aller moi aussi et si j’avais l’argent pour y aller, probablement que j’essayerais d’y aller aussi. Mais il faut juste comprendre les intentions des gens qui veulent y aller. Est-ce que c’est pour nourrir leur égo? Faire une démonstration de puissance? Ou c’est pour véritablement faire avancer la science? Je crois qu’il y a un peu de tout là-dedans, ou du moins, j’aimerais croire qu’il y en a certains qui ont le réel désir de faire avancer la science, de paver la voie des voyages peut-être plus lointains dans l’espace qui va nous permettre d’assurer la pérennité de l’espèce humaine. J’ose le croire, en même temps, je n'en suis pas certain, mais je pense qu’il y a toujours eu des guerres d’égo par rapport à l’espace.[…] J’ose croire que ça va servir à l’humain.

Si tu allais dans l’espace et que tu pouvais apporter seulement trois objets indispensables quels seraient-ils?

Une bonne caméra qui enregistre le son et l’image, un crayon et un cahier pour pouvoir écrire tout ça!

Je ne sais pas… j’imagine qu’il y a tellement de préparation [….] il y a des astronautes qui, avant de se retrouver dans la station spatiale, ils l’ont étudié pendant six ans. Ils en connaissent tous les recoins, ils font des simulations en piscine, ils savent les tâches qu’ils vont avoir à faire, ils la connaissent en 3D. Ils deviennent des experts avant même d’y avoir mis les pieds […] J’imagine qu’avec cette préparation-là, au-delà de toutes les connaissances qu’ils accumulent et en plus, les astronautes vont faire des expériences d’isolement très très poussées pour aller à la limite d’eux même et de comprendre. Alors si tu me dis, irais-tu dans l’espace sans préparation, je te dirais non, mais avec quelques années d’entraînement, j’imagine que l’on m’y enverrait quand je serai prêt.

Si tu avais à aller dans l’espace, de quoi aurais-tu le plus peur entre le décollage de la fusée, une pluie de météorites autour de la station spatiale ou être témoin de quelque chose que tu sais que tu n’aurais jamais le droit de partager avec quiconque?

Moi, c’est le retour sur terre qui me stresserait peut-être un peu plus…Après si longtemps d’apesanteur, ça doit être un gros choc pour le corps d’être régie aux règles terrestres, tu dois te sentir écrasé pendant longtemps […] et de retrouver ton agilité et ta mobilité terrestre, ça doit être tout un défi. Je pense que ce serait le moment que je redouterais le plus. Après des mois à flotter, tout à coup, t’es collé à la terre.

Avec qui partirait le plus dans l’espace entre Bruce Willis et Sigourney Weaver?

Hummmm… Aucun des deux, haha! J’irais plus avec des scientifiques… ou même avec mes enfants ou avec quelqu’un qui pourrait m’aider à apprendre encore plus, à mieux réfléchir et à mieux savourer le moment. Il y a tellement d’humilité face à l’infini […] Pour moi s’intéresser à l’espace est un acte d’humilité. C'est d’accepter que nous sommes rien, que notre temps sur terre, c’est rien, d’accepter que notre petite planète et nos petits soucis ce n'est rien… C’est donc de s’ouvrir à ça qui m’intéresse. […] De se questionner sur ce qui nous entoure, il y a quelque chose d’infiniment riche là-dedans et stimulant pour moi.

Ne manquez pas cette expérience incroyable et unique en son genre, présentée jusqu'au 7 novembre 2021 à l'Arsenal art contemporain Montréal, juste avant qu'elle décolle pour Houston! Réservez déjà votre place ici.