Pierre Houde: «C’est un chagrin quotidien, c’est un deuil quotidien»

Pierre Houde était récemment de passage au podcast Ouvre ton jeu animé par Marie-Claude Barrette. Il s’y est confié avec authenticité sur plusieurs aspects de sa vie, tant personnels que professionnels, évoquant notamment certaines années particulièrement difficiles.

Conformément au concept du balado, Pierre Houde a pigé plusieurs cartes issues de différentes catégories de questions. Lorsqu’est venu le moment des cartes jaunes, souvent les plus profondes, Marie-Claude a choisi de lui demander Quel a été le plus grand défi que vous avez eu à surmonter dans votre vie.

«(…) Probablement passer à travers les six, sept dernières années (…)», lance-t-il, exprimant son désir de ne pas entrer dans les détails de son divorce, par respect pour sa fille Michelle, née de cette union.

«(…) Ç’a été, sur le plan personnel, extrêmement difficile, extrêmement lourd à porter, et dans cette foulée-là est arrivé le décès de mon père, en mai, il y a deux ans (…)», s’ouvre Pierre, racontant que tout semblait aller pour le mieux pour son père, ce qui l’a amené à baisser la garde. Il confie néanmoins n’avoir pas pu être présent à ses côtés, puisqu’il se trouvait à Las Vegas pour couvrir un match de hockey.

Un décès qui l’a profondément bouleversé et marqué, survenu à un moment où il se sentait extrêmement loin.

«(…) Ç’a été vraiment une douleur instantanée, et un éclatement d’émotions instantané. Et là, un an après, arrive le départ de Paul, qui, lui, est complètement différent. C’est une peine quotidienne, mais il n’y a pas de violence. Mais c’est un chagrin quotidien, c’est un deuil quotidien. Ce sont de petits détails qui me manquent, des petits moments… parce qu’on ne se fréquentait pas, je veux dire physiquement. On avait des vies tellement différentes, tellement opposées, et des personnalités aussi tellement différentes et opposées. Mais on s’aimait beaucoup (…) Ça, ç’a été extrêmement difficile (…)», explique le commentateur sportif.

Il raconte qu’à un certain moment, les choses ont commencé à aller mieux, et il s’est dit qu’Aline et les deux Paul lui avaient envoyé ces instants de bonheur, comme un clin d’œil venu d’ailleurs.

«(…) Ces sept années-là (…) j’ai été souvent à la dérive, et je vais te l’avouer, j’ai consulté (…)», témoigne-t-il, affirmant que cela lui a demandé énormément de force intérieure.

Un peu plus tard, l’animatrice lui a demandé si, au moment du décès de Paul, ils étaient à jour sur le plan relationnel.

Il a alors expliqué qu’avec le recul, oui, ils l’étaient. Il est revenu sur les événements entourant la mort de Paul, rappelant que ce dernier n’est pas décédé d’une cause différente de celle qui l’avait initialement conduit à l’hôpital.

Alors qu’il racontait être allé le visiter fréquemment avant l’opération, Pierre s’est mis à rire en se remémorant le tempérament de Paul, souvent bougonneux.

«(…) Mon petit regret, ç’a été que deux semaines avant l’opération, je n’ai pas pu le voir. J’étais avec le Canadien à l’étranger, et puis est arrivée la grande opération, qui, de l’aveu de son chirurgien, a été un grand succès (…) J’ai comme baissé mes gardes (…) jusqu’à temps que j’apprenne qu’il était décédé, une heure avant d’aller décrire un Grand Prix (…) Il y avait une partie du travail qui avait été faite (…)», soutient-il finalement que oui, dévoilant avoir gardé de nombreux échanges courriel entre eux et étant déterminé à les lire un jour.

Il a finalement réussi à regarder un film des Boys pendant le temps des Fêtes, un moment révélateur qui lui a fait comprendre qu’il était en paix avec le départ de Paul, lui qui, auparavant, en était tout simplement incapable.

Nous lui envoyons beaucoup d’amour et nos vœux les plus sincères de bonheur.

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