Vendredi soir dernier, Patrick Bouchard nous a invité à son photoshoot privé pour le « Projet Bouchard », où le photographe Jean-Philippe Bourque shootait les photos officielles. Patrick, qui est aussi le guitariste de Marie-Mai et ancien chanteur du band Silent Soul, nous a parlé de la préparation de son album: un CD rock-pop qui devrait voir le jour à l’automne prochain.
HPQ:En quoi consiste le « Projet Bouchard »?
PB: Après Silent Soul, je me suis dit que je voulais faire des projets en français. Au départ, je croyais que j’allais avoir tout un défi devant moi, mais avec le temps, j’ai beaucoup plus de plaisir que je pensais! Je planche présentement à la préparation d’un album et c’est moi qui fait tout, je réalise aussi. J’aimerais que mon album sorte à l’automne, mais d’ici là, je vais faire quelques spectacles. Quant au titre… je ne sais pas encore. Je ne suis pas rendu là. Par contre, je peux vous dire que toutes les chansons sont faites, elles sont toutes écrites et il m’en reste peut-être une ou deux à faire, mais pour le reste, c’est seulement du travail de studio que je dois réaliser: du mastering et du mixage.
PB: Oui, une collaboration avec le chanteur John Nathaniel. Aussi, avec Pat Gomes, un artiste que je produis et réalise; David Tremblay participe aussi avec moi à un texte sur l’une de mes chansons. Je travaille avec des gens extraordinaires sur ce projet d’album, des gens merveilleux qui sont derrière moi.
HPQ: Pourquoi te lances-tu seul à l’aventure maintenant?
PB: Je ne cours pas après ma chance! Je suis extrêmement chanceux de faire le métier que je fais. J’entends des choses, je ressens un fort besoin de m’exprimer. J’ai besoin de ça. J’ai besoin de le faire et de sortir un album en français.
PB: J’espère que les gens vont aimer ça. J’espère proposer de la musique en français, au Québec, que je n’entends pas habituellement et que les gens la reçoivent bien. Je voudrais amener ma touche personnelle, mon petit quelque chose à la musique d’ici.
« Je suis allé voir une tonne de compagnies de disques et ils me disaient « Wow! C’est super bon ce que vous faites… mais on ne sait pas trop quoi faire avec! » Donc on devenait un peu comme une patate chaude. »
HPQ: Es-tu déçu que ça n’ait pas fonctionné avec Silent Soul?
PB: Quand j’étais plus jeune, on me disait toujours que c’était dur de percer en anglais au Québec à cause des quotas 75% francophone dans les radios vs 25% en anglais. Et lorsque tu décides de chanter en anglais, tu te prends contre les Lady Gaga, Madonna et tout ce beau monde. Je me suis rendu compte que même si les gens aimaient notre musique, ils n’avaient pas plus de contacts que moi, ni ici, ni aux États-Unis. Alors personne ne pouvait nous aider. Je suis allé voir une tonne de compagnies de disques et ils me disaient « Wow! C’est super bon ce que vous faites… mais on ne sait pas trop quoi faire avec! » Donc on devenait un peu comme une patate chaude. Malheureusement, à un moment donné, je me suis tourné vers d’autre chose. J’ai eu beaucoup de peine et ça m’a pris un an au moins à m’en remettre! Mais c’était pour mieux me concentrer sur d’autres projets!
Patrick Bouchard sera en spectacle acoustique à l’Inspecteur Épingle ce jeudi, à 21h30.
Crédit photo et entrevue: Karine