
Alors que Guillaume Abbatiello s’était récemment exprimé sur le budget culturel, suscitant une vague de mécontentement et d’indignation, Katarina Abbatiello, elle, a choisi de se prononcer sur un tout autre enjeu: l’itinérance.
C’est dans une vidéo partagée sur son compte TikTok que la co-propriétaire de Pizza Salvatoré a affirmé s’être rendue dans le Vieux-Québec, accompagnée de ses enfants, dans le cadre du Salon du livre, où elle déplore avoir croisé sur son chemin des personnes consommant des drogues injectables et inhalables, ainsi que des emballages de tampons et de condoms.
«(…) C’est beau, on veut aider les gens qui consomment, mais il y a moyen de faire ça autrement qu’en donnant l’exemple à des enfants et à des touristes (…)», s’insurge Katarina.
La vidéo a suscité de nombreuses réactions, notamment celle d’Annie Archambault, créatrice de contenu et travailleuse de rue, qui a tenu à répondre aux propos de Katarina. Elle y dénonce un manque de cohérence entre ceux-ci et les valeurs véhiculées par l’entreprise.
«(…) Pizza Salvatoré m’a contactée il y a deux ans pour venir porter à mon organisme communautaire comme une trentaine de pizzas, frites et liqueurs. Mon organisme communautaire dessert qui? Les personnes qui consomment des drogues par injection et inhalation (…) Ta compagnie est venue porter ça aux gens que tu es venue basher sur TikTok», lance-t-elle, visiblement très contrariée.
@surleborddelaligne #collage avec @Katarina Abbatiello C’était pas vous qui êtes venu me porter de la pizza à mon organisme à ces personnes là ?
Devant l’ampleur des réactions, un journaliste de Noovo Info a mené sa propre enquête sur le sujet, en allant à la rencontre de personnes concernées afin de prendre le pouls de leur opinion. Il s’est également entretenu avec la sœur de Katarina, Élisabeth Abatiello, co-propriétaire et stratège en communication de l’entreprise.
«(…) Jamais on ne voudrait inciter les gens à la haine, à la division ou à la peur par rapport aux personnes en situation d’itinérance, donc c’est pour ça que la vidéo a été retirée», soutient-elle, affirmant que la compagnie tente de faire sa part en contribuant à plusieurs organismes liés à cet enjeu.
Une chose est sûre: chez les Abbatiello, on ne fait pas que garnir les pizzas, on y saupoudre aussi les opinions bien tranchées… quitte à faire lever la pâte des débats publics.