Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs prÃ©sentent l'album 3/4 Fort

Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs présentent l’album 3/4 Fort

Un nouvel album de Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs sera disponible dès le 6 novembre (sur iTunes, juste ici).

Bâtir une maison et faire de la musique. Deux activités n'ayant en apparence pas grand-chose en commun. Et pourtant.

En hommage aux Artisans du Patrimoine, petite entreprise de construction qui a érigé les murs en bois rond de sa maison à Saint-Élie-de-Caxton, Nicolas Pellerin compose une mélodie qu'il baptise le 6/8 des Artisans, référence à la signature métrique berçant la pièce. « Quand je leur ai présentée, les gars m'ont dit: «C'est ben bon, mais ça n'existe pas en construction, comme mesure, du 6/8. Nous, on parle de Â¼, de Â½ ou de Â¾ fort» », se rappelle le musicien. Il n'en fallait pas plus pour que le 6/8 des Artisans devienne le Â¾ Fort des Artisans.

Â¾ Fort, c'est aussi le titre du troisième album de Nicolas Pellerin et les Grand Hurleurs. En construction, l'expression désigne une unité de mesure à la fois précise et indescriptible, un peu plus que Â¾, mais Â¾ quand même. Et s'il s'agissait précisément de la manière que le trio formé de Pellerin, ainsi que du guitariste Stéphane Tellier et du contrebassiste Simon Lepage, envisage leur musique profondément enracinée dans la tradition, oui, bien que traversée par une kyrielle d'influences diverses et parfois indicibles ? Une musique pas trad au sens strict et rigide du terme, mais indéniablement trad quand même.

C'est au studio Pantouf de Jeannot Bournival de Saint-Élie-de-Caxton, à 2 Â½ kilomètres de chez Nicolas, que les musiciens ont charpenté ces quatorze nouvelles pièces, témoignant toutes d'une déférence palpable pour le patrimoine auquel ils s'abreuvent, mais aussi d'un salutaire désir d'oxygéner ces chansons en les conjuguant à d'autres rythmes et d'autres cultures.

Cette vision décomplexée du trad se décline en d'élégants clins d'œil à la musique de chambre, en de subtiles textures électro surgissant ici et là, en de sémillants rythmes manouches et en de lézardesques riffs de guitare électrique évoquant le blues malien. Les amis musiciens Tommy Gauthier, Olivier Rondeau et Martin Lizotte sont tous passés par Saint-Élie pour participer à ce que Pellerin décrit comme «une grosse traite musicale qu'on s'est payée».

Chanson à boire (Main sur le cou), élégiaque complainte (Fleur de Lison) et fraternel appel à l'ouverture d'esprit (Chez-moi) dessinent ici les contours d'un lumineux regard sur le présent, pourtant élaboré en empruntant à notre passé. « C'est pas rare que des dames viennent me voir après les spectacles avec des cassettes sur lesquelles un oncle ou un grand-père chante. C'est à partir de ça qu'on travaille », raconte Nicolas au sujet de la façon dont il cueille sa matière première.

Â¾ Fort, digne successeur de deux albums ayant été couronnés d’un Félix dans la catégorie Meilleur album – Traditionnel, marque par ailleurs l'arrivée au sein du trio du guitariste Stéphane Tellier, nouveau titulaire de la bûche laissée vacante par le départ de Simon Marion. Il s'agit aussi du premier disque de la formation à paraître à l'enseigne de l'étiquette Coyote Records.

Bâtir une maison et faire de la musique. Deux activités n'ayant en apparence pas grand-chose en commun, disions-nous. Et pourtant, quiconque écoutera Â¾ Fort reconnaîtra que Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs travaillent à la construction d'un Québec musical auquel il ne serait pas permis de rêver si d'autres n'en avaient pas auparavant coulé les solides fondations.

LANCEMENT-SPECTACLE
Dans le cadre de Coup de cœur francophone
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Crédit photo et source: Torpille / Marie-Claude Meilleur