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Marianne St-Gelais s’ouvre avec sincérité sur les derniers événements de sa vie

Plus de sept mois après avoir annoncé et confirmé qu’elle entamait sa retraite du patinage de vitesse courte piste en mai dernier, Marianne St-Gelais a décidé de s’ouvrir sur les derniers événements de sa vie, tant au niveau professionnel que personnel, dans un article de La Presse. C’est un témoignage complètement touchant et très sincère qu’a livré la jeune femme dans les pages du journal numérique dimanche matin.

La belle sportive a entre autres partagé ses réflexions sur le déroulement des derniers Jeux olympiques de PyeongChang, sur sa rupture avec Charles Hamelin ainsi que sur sa nouvelle vie professionnelle et personnelle.

Voici quelques extraits des déclarations de Marianne :

« Charles et moi, on s'est supprimés de nos vies mutuellement. Au début, je voulais rester en bons termes avec lui, je me disais que j'allais être capable de voir sa nouvelle vie. Ça reste une personne que j'admire et que j'adore. Je voulais garder un lien avec lui, mais avec les décisions qu'il a prises, avec ce qui s'est propagé sur les réseaux sociaux ces derniers mois, c'était impossible pour moi.

Des gens commentaient des propos méchants sur sa nouvelle blonde pour me faire me sentir mieux. Ou on me taguait sur leurs bons coups en rappelant à Charles que ça aurait dû être moi à la place... Ça ne me fait pas de bien d'entendre ça. Pas du tout. Les gens ont de la compassion parce qu'ils aimaient nous voir ensemble, mais en même temps, ce n'est pas correct pour ce que ces deux-là sont en train de vivre.

J'ai dû faire une cassure parce que ça ne m'aidait pas. Je ne jalousais pas Charles, je jalousais sa situation. Je me disais : il a donc bien l'air heureux, c'est donc bien beau, ce qui se passe, tandis que moi, c'était de la marde. J'ai déménagé, je suis seule, je me cherche un métier. Tout était en suspens partout dans ma vie, et lui, il avait ça. Je me faisais du mal. […]

Je n'ai pas eu le choix de me convaincre que je n'aurais pas de relation avec Charles, pour l'instant. Peut-être un jour avec le recul, les années, quand on aura chacun notre bonheur, on se rappellera nos bons moments et on ira prendre un café. On sera capables de se voir dans une compétition de patin, je ne sais pas. Mais pour l'instant, ce n'était pas possible autant pour lui que pour moi. Je pensais que j'allais en être capable, mais je ne le suis pas.

Ça m'a fait prendre aussi la décision de m'éloigner du patin. Ça n'a jamais affecté ma décision de prendre ma retraite, mais ça l'a précipitée que je me sois éloignée de mon sport. J'ai coupé court après les Championnats du monde, je ne suis pas retournée à l'aréna, et je m'en suis voulu. En ce moment, je patine avec le Club des maîtres. C'est un club d'anciens patineurs, des gens plus âgés qui ont un métier, des enfants, mais qui aiment ce sport. Je ne suis pas là pour gagner, je suis là parce que je m'ennuie de la glace. J'adore ça. […]

Le sport m'a portée aux plus hauts sommets. Personne ne va pouvoir m'enlever mes médailles, mais dans 15 ans, on ne se souviendra plus de ce que j'ai gagné. À la limite, je m'en fous. Si on se rappelle que Marianne avait une belle énergie, qu'elle était drôle, qu'elle pensait aux autres, c'est ça que je veux laisser comme souvenir. Pas les médailles. […]

Je suis dans une année d'exploration. C'est difficile, mais je n'ai pas le choix. En ce moment, je me sens comme si je perdais mon temps. Je me cherche et je n'ai pas de réponse. C'est comme si je me creusais un trou. En même temps, c'est ça, la vie. Il faut que tu apprennes à faire ça, fille. J'ai toujours eu mon horaire, on me disait quoi faire, je n'ai pas appris ce que j'aimais dans la vie. C'est déstabilisant, mais là, il faut foncer.

Il y a trois semaines, j'ai traversé une crise existentielle. Je me suis posé la question, dans mon salon : Marianne, à 17 ans, si tu n'étais pas partie de Saint-Félicien pour faire du patin, tu aurais fait quoi ? Le néant. Je n'avais pas de réponse. J'ai freaké. Ma vie était seulement d'être une patineuse ? Non, ce n'est pas possible. J'avais des rêves à 17 ans ! Je suis allée voir Lu Bonnet à l'Institut national du sport. Il s'occupe du programme Plan de match (pour les anciens athlètes en transition vers le marché du travail). On s'est parlé, il m'a fait entrer dans des programmes. J'ai rencontré une conseillère en orientation. On dresse une liste de ce que j'aime, de ce que je n'aime pas. Je suis comme une adolescente de 16 ans qui fait une journée carrière. […]

Avant, on me parlait de patin, de Charles, et en ce moment, on me demande ce que je deviens. On a juste changé de sujet, mais j'ai hâte qu'on soit rendu à autre chose. Cela dit, ça montre l'intérêt des gens, ce n'est que du positif. La personne que je croise dans la rue, qui prend des nouvelles et me pose des questions sur mon avenir, elle ne peut pas savoir qu'elle est la 800e qui me les pose. Des fois, ça me tente, des fois, j'ai une moins bonne journée.

Mais cette personne aura toujours droit à une réponse sincère. C'est la Marianne authentique qui va rester après le sport, et c'est celle qui a livré ce témoignage aujourd'hui ».

Pour lire sa lettre en intégralité, c’est juste ici.

On salue le courage et l’honnêteté de Marianne durant ce passage mouvementé et on lui souhaite le meilleur pour la suite. Une chose est sûre, elle a un nouvel acolyte TROP mignon qui l’accompagne à travers ses nouveaux défis! On vous présente le petit Robin!

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