Quelle avait été l’une des plus grosses controverses du Gala Métrostar (l’ancêtre du désormais défunt Gala Artis!) en 2002?
Une blague raciste, homophobe ou misogyne? Le fait que Chantal Fontaine n’avait, pour une énième fois, remporté aucun trophée pour son travail colossal dans la quotidienne Virginie? La relation entre Julie Snyder (justement animatrice de ces Métrostars 2002!) et Pierre Karl Péladeau, qui commençait tout juste à s’officialiser publiquement (ça fait TRÈS longtemps, il va sans dire…)?
Pas du tout. L’un des sujets qui avait le plus défrayé les manchettes, avant et après la célébration, était celui de Marc Labrèche qui avait annoncé à l’avance son intention de ne pas participer à la fête du petit écran.
Grinçante coïncidence: celui-ci avait remporté, ce même soir, la convoitée statuette de la Personnalité masculine de l’année, un titre évidemment octroyé par vote du public. Du côté féminin, Sophie Lorain et Véronique Cloutier avaient été sacrées gagnantes ex aequo et s’étaient partagé le glorieux titre. On se souvient des années fastes de Fortier et La Fureur…!
Alors animateur du populaire talk-show de fin de soirée Le grand blond avec un show sournois, à TVA, Labrèche s’était ensuite expliqué maladroitement à son émission le lendemain du gala, avouant ne pas raffoler de ce type de mondanités, et préférer le contact direct avec le public. Il faut dire qu’à l’époque, les enfants du comédien, son fils Orian et sa fille Léane, laquelle a fini par suivre ses traces devant la caméra, étaient beaucoup plus jeunes, et Marc Labrèche était alors beaucoup plus protecteur de sa vie privée (on sait que son épouse Fabienne était décédée en 2005). Ce dernier avait ensuite passé quelques années à éviter les galas télévisés et leurs courus tapis rouges.
Or, 22 ans plus tard, ce «boycott» semble avoir pris fin en douce. Depuis quand exactement? On ne saurait trop l’affirmer, mais chose certaine, Marc Labrèche a pleinement joué le jeu du «champagne, showbiz» dimanche, lors du 39e Gala des Prix Gémeaux. Il est monté sur scène remercier ses pairs pour son trophée de la Meilleure animation : Magazine culturel, entrevue ou talk-show pour Je viens vers toi, y a été d’un slam de son cru sur scène, a chaleureusement encensé sa productrice, France Beaudoin (pour Pamplemousse Média), et est même passé en salle de presse saluer les journalistes par la suite.
Nous avons donc demandé au principal intéressé la raison de son «retour» – très apprécié, il va sans dire! – dans les remises de prix. (En gardant toutefois en tête que ledit «retour» n’est pas nécessairement spécifiquement récent non plus…)
«Il y a deux raisons. La première, c’est que c’était plus long d’expliquer pourquoi je n’étais pas là, que de venir!», a répondu Marc Labrèche en éclatant de rire, avant d’ajouter, plus sérieusement:
«Et, deuxièmement, c’est que ça ne concerne pas que moi. Ça concerne surtout mon équipe. J’y vais dans l’esprit que c’est pour toute l’équipe. Ça me donne l’occasion de dire un officiel merci aux gens qui travaillent sur le show et de dire combien j’apprécie, à la fois ce qu’ils sont, et leur travail. Ç’a pris un sens qui va bien au-delà de ma petite personne, à moi. Et, encore une fois: c’est beaucoup moins long de venir, que d’expliquer pendant deux ans pourquoi je n’étais pas là! (rires)»
Marc Labrèche soutient avoir encore beaucoup de bonheur à mener la rigolote table ronde de Je viens vers toi, presque deux ans après le baptême de son passage à Noovo. Le rendez-vous vient d’ailleurs de reprendre du service le lundi et mardi, à 21 h, avec de nouveaux chakras (collaborateurs), parmi lesquels comptent notamment Jean-Luc Mongrain, Patrice Michaud, Jean-Thomas Jobin, et les humoristes Maude Landry et David Beaucage.
«J’ai du plaisir à le faire. C’était comme ça chaque fois que j’ai eu le bonheur de travailler sur des projets. Je pense que cette émission rejoint les gens d’une façon qui leur fait plaisir, qui leur fait du bien. Le timing était bon pour que ça arrive en ondes!»