Marc-André Grondin se confie sur sa rencontre «surréaliste» avec Justin Trudeau pour Hot Ones Québec
Marie-Josee R RoyAttirer Justin Trudeau à sa table pour un repas d’ailes de poulet piquantes à l’émission Hot Ones Québec a été, pour Marc-André Grondin, une entreprise de longue haleine.
C’est ce qu’a raconté le comédien, animateur et producteur à Hollywood PQ sur le tapis rouge du Gala Québec Cinéma, quelques jours avant que cet épisode très spécial de Hot Ones Québec n’arrive sur la plateforme illico+.
Il aura fallu, au total, huit mois de travail pour convaincre le premier ministre du Canada de se prêter au jeu aussi puéril que rigolo de Hot Ones Québec. Celui-ci est l’adaptation, rappelons-le, du populaire concept américain Hot Ones, dans lequel des personnalités en vue répondent à des questions de plus en plus corsées en avalant des ailes de poulet badigeonnées de sauces de plus en plus brûlantes. Évidemment, si l’expérience revêt l’allure d’un exercice d’humilité pour n’importe qui…
«Ç’a été beaucoup de démarchage, beaucoup de demandes», nous a indiqué Marc-André Grondin.
«On doit franchir beaucoup de murs avant de se rendre au premier ministre! À l’origine, on devait tourner au mois d’août; tout était booké, et, à 24 heures d’avis, il a eu une urgence. On savait qu’une telle chose était possible…»
«Après, on n’est pas repartis à zéro, mais presque. Parce que, évidemment, on ne fait pas déplacer le premier ministre juste pour un show d’ailes de poulet! Il faut attendre qu’il soit en ville et que ça entre dans son horaire. Mais ça s’est passé, et j’ai trouvé ça complètement surréaliste!»
Marc-André Grondin ne cache pas que le très honorable Justin Trudeau figurait «en haut de sa liste» lorsqu’est venu le temps de sélectionner les invités du drôle de talk-show qu’est Hot Ones Québec.
«Je pense que personne n’y croyait! Moi, je me dis toujours qu’il faut essayer, il faut demander jusqu’au bout, et au pire, on se fait dire non. Et ç’a marché! C’est complètement dingue! Il y a du monde qui tuerait pour recevoir le premier ministre, et moi, je l’ai eu pour manger des ailes de poulet et lui poser des questions! Ç’a été bien agréable. Il y avait beaucoup de monde autour, plus qu’avec Pier-Luc Funk… (rires).»
L’hôte de Hot Ones Québec – qui arrive à conserver un air étonnamment stoïque pendant ses tête-à-tête «gastronomiques», même s’il déguste exactement les mêmes produits que ses convives – soutient que cet épisode avec Justin Trudeau vaut le coup d’œil.
«J’ai trouvé ça super le fun! C’est quelqu’un qui fait des entrevues depuis toujours. Sa job, c’est de parler, de débattre, de répondre à des questions. C’est sûr que c’est un invité qui est très facile. Je suis très content!»
Marc-André Grondin, qui tourne présentement dans la deuxième saison de la comédie dramatique Bellefleur, ne sait toujours pas s’il y aura une deuxième saison de Hot Ones Québec. Les 12 premiers épisodes, qui mettent en vedette, entre autres, Valérie Plante, Xavier Dolan, le lutteur Kevin Owens, Christine Morency, Stéphane Rousseau, Katherine Levac, Sarah-Jeanne Labrosse (amoureuse de Marc-André) et d’autres artistes, sont déjà tous sur illico+.
Ceux et celles qui les ont regardés peuvent témoigner qu’au-delà de l’aspect comique des papilles en feu, Hot Ones Québec expose les talents d’intervieweur évidents de Marc-André Grondin, qui parvient à poser des questions très originales pour sortir ses interlocuteurs de leurs discours habituels.
«Je ne pose pas des questions pour le public», a précisé le principal intéressé. «Je pose des questions pour l’échange que j’ai avec l’invité. Mon but, c’est que l’invité parte en disant que c’était le fun. Je veux que ça soit une belle discussion. Après, j’espère que le public va trouver ça intéressant, y trouver de l’information nouvelle ou différente. Mais, je sais qu’à la base, les gens le regardent quand même pour voir du monde se brûler la yeule! (rires) Le reste, c’est un bonus!»
Marc-André Grondin a gagné un Iris au Gala Québec Cinéma, dimanche, dans la catégorie Meilleure interprétation masculine – Rôle de soutien pour son rôle dans le film Richelieu. Il était également nommé pour sa prestation dans Le successeur, de Xavier Legrand, pour la Meilleure interprétation masculine – Premier rôle, un trophée qui est finalement allé à Théodore Pellerin pour le film Solo.
L’acteur se dit extrêmement fier du Successeur, une œuvre qu’il qualifie de «déstabilisante et surprenante», dans laquelle il personnifie Ellias Barnès, un homme qui doit régler la succession de son père décédé, avec tout ce que celle-ci comporte de tordu.
«J’en entends beaucoup parler. Ça montre que les gens ont envie d’aller au cinéma pour se faire déstabiliser, se faire brasser», a conclu Marc-André Grondin.