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Louis Morissette en entrevue éclair tapis rouge – Liverpool
Véronique Cloutier et Louis Morissette

On a eu la chance d’accrocher Louis Morissette sur le tapis rouge de Liverpool, dans lequel il tient un rôle dramatique. Il a gentiment accepté de nous accorder une entrevue.

Ça faisait longtemps que l'on ne t'avait pas vu au grand écran.

Louis Morissette : La dernière fois, c'était dans Reste avec moi, l'année dernière. Mais malheureusement, il ne se fait pas assez de films au Québec. Je pense que je pourrais nommer à l'instant même 150 acteurs qui aimeraient faire plus de films. Je ne me plains pas, j'en fais de temps en temps, je fais de la télévision; je fais pleins de choses. Il faut se diversifier, pas le choix!

On a l'habitude de te voir dans des rôles comiques, as-tu fait quelque chose de spécial pour te préparer pour ton rôle dramatique dans Liverpool?

LM : Ça paraît mal de dire non, hein? (Rires) Mais la réponse est non. Le monde dirait que c'est plus dur de jouer du dramatique que du comique. Mais je ne partage pas cette vision là. Ce qui est important c'est la vérité. Dans le drame, la vérité est plus facile à aller chercher parce que chacun va vivre un drame de façons différentes. Pour un gag par contre, si la musique n'est pas bonne, qu'elle n'est pas bien pitchée, si c'est trop gros ou pas assez, tu peux vraiment manquer la joke. Donc parfois c'est bien plus compliqué de jouer un gag que bien jouer une scène dramatique. Mais en même temps, je me sens un peu mal de dire ça, parce qu'il y a de grands acteurs comme Rémy Girard, avec qui j'ai parlé, qui disent que la comédie est une mécanique qui n'est pas simple… Ce qui ne veut pas dire que c'est facile de jouer du drame non plus. Mais c'est ça, il faut aller chercher la vérité. Il y a certains humoristes qui disent qu'ils ne veulent pas jouer du dramatique et restent dans le registre comique. Moi, je pense qu'on est capable. Ça prend une sensibilité et de l'humour aussi pour émouvoir la population. Sauf qu'il faut que tu te laisses aller. Il ne faut pas que tu te juges ni que t'aies peur de t'ouvrir et de te mettre à nu. Je pense que les humoristes ont de la difficulté avec ça. Ça prend un certain temps avant qu'on baisse les barrières.

As-tu des anecdotes à nous raconter par rapport au tournage de Liverpool?

LM : Oui... Non... Peut-être que j'ai dû frapper Stéphanie Lapointe!

Il y a une scène où je dois la frapper. C'est l'une des affaires les plus plates à jouer! C'est quand même riche en émotions. Tu as du fun à la jouer mais en même temps, c'est un moment que tu ne veux pas vivre parce que ç’a beau être une claque de cinéma, ça fait mal! Donc les premières prises, je n'osais pas. J'y allais tout le temps doucement. Et Manon Briand disait: « Ok Louis, c'est cute là! Mais tu la frappes là! ». Donc je l'ai fait!

As tu des points communs avec ton personnage?

LM : J'ai étudié en administration. Je devais devenir un homme d'affaires. Tous mes stages et mon apprentissage, je les ai eu dans l'entreprise familiale de mon père. Mon père aurait adoré que je reprenne le flambeau. Ça ne s'est pas produit parce que j'ai décidé de faire autre chose. Disons que je pouvais facilement comprendre la vie de mon personnage, David. C'est comme une extension de ce que j'aurais pu devenir et en même temps une extension de mes amis avec qui j'ai gradué à l'université. Quand tu travailles avec tes parents, ce n'est jamais simple. Il n'y a jamais de: « Bravo! Tu fais du beau travail » et il n'y a pas toujours beaucoup d'amour. Tu arrives à un point où tu dis à tes parents: « Tu ne m'as jamais dit que j'étais bon! » et eux répondent: « Mais oui je te l'ai dit! ». Donc à un certain point, je pouvais comprendre mon personnage.

Depuis peu, tu as changé de statut marital, quelles sont tes impressions?

LM : J'ai oublié ma bague...! Je me suis mis de la pâte dans les cheveux avant de partir, j'ai enlevé ma bague pour ne pas qu'elle soit prise dans la pâte et elle est restée sur le comptoir à côté du lavabo!

On se lève le lendemain et la vie de couple a t-elle changé?

LM : Je me suis levé le lendemain, j'avais pris 25 lbs et on ne se parlait plus... Mais non! Ça ne change pas tant que ça! En fait pas du tout!

Est-ce que ça a été le plus beau jour de ta vie?

LM : Oh, la naissance de mes enfants restera quelque chose de très significatif. En même temps, le mariage a été une journée très familiale. Avec mes trois enfants, notamment les deux grands, ça a pris une dimension complètement différente. Et il y a eu certains moments de cette journée là où j’ai vécu à travers leurs yeux, c'était très particulier!

Les enfants sont assez grands pour en être conscients...

LM : Ils sont assez grands pour que mon fils de sept ans me dise: « Ouach! Vous vous êtes embrassés devant tout le monde! »

As-tu pleuré en voyant Véronique [Cloutier] descendre l'allée?

LM : (Petit sourire) Noonn! Attendez pour le DVD, il va être en vente! (Rires)

Raconte-nous ton expérience la plus folle avec un ou des fans?

LM : Avec une de mes fans?… (Réfléchi) Je n'ai pas couché avec! Non...! Je ne sais pas quoi dire! En fait, j'ai deux, trois exemples en tête mais je suis un peu mal à l'aise de le dire!

Où est-ce que l'on risque de te rencontrer à Montréal?

LM : Dans le Vieux-Montréal. Mon bureau est là, alors j'aime aller luncher, prendre un café, réfléchir, regarder le monde dans ce coin là. Je m'entraîne là aussi. Une grande partie de ma vie se déroule dans le Vieux-Montréal!

Quelle chanson écoutes-tu en boucle en ce moment?

LM : En ce moment, c'est du Coldplay. Je suis allé les voir les deux soirs, jeudi et vendredi, la semaine dernière. J'en ai donc écouté beaucoup et après le show, j'avais simplement envie d'en écouter encore plus!

As-tu changé ton statut Facebook?

LM : Oui! En fait ma blonde l'a changé pour moi!

Travailles-tu en ce moment, es-tu en écriture?

LM : En fait, on tourne une nouvelle émission que je produis qui s'appelle Ici, qui commence en janvier. C'est l'adaptation de l'émission What If. Mon bureau tourne aussi Les Détestables. Au mois d'août, on commence les Enfants de la télé. Il y en a déjà six de faits et il y a une nouvelle émission à Radio Canada aussi que je vais produire, la Télé sur le Divan, avec Gildor Roy et Rose-Marie Charest.

As tu un message en particulier pour tes fans?

LM : Je ne suis pas très présent sur les réseaux sociaux, alors la proximité avec mes fans me manque un peu. Elle me manque à un point tel que je pense peut-être faire de la scène ou réécrire des projets pour retourner voir les gens. J'écris, je produis, j'ai l'impression de faire pleins de beaux projets mais je ne vois pas assez le monde, je ne les croise pas assez.

Un GROS merci à Louis pour son temps.

Crédit photo: Karine

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