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Les personnalités dénoncent la mort de Joyce Echaquan: « ça décarcasse le cœur »

La mort de Joyce Echaquan, une femme atikamekw de 37 ans décédée lundi à l’hôpital de Joliette sous les commentaires racistes des infirmières qui auraient dû prendre soin d’elle, a bouleversé le Québec en entier dans les derniers jours. La mère de sept enfants a publié une vidéo sur Facebook quelques minutes avant de mourir à cause de la morphine qui lui a été administrée et qu’elle avait pourtant refusé de recevoir.

Cette nouvelle démonstration tragique du racisme systémique a été décriée entre autres par le grand chef de la Nation atikamekw, Constant Awashish, mais aussi par diverses figures politiques et plusieurs personnalités publiques. Le #JusticeForJoyce a d’ailleurs émergé sur les réseaux sociaux, en plus de nombreuses manifestations qui sont déjà organisées.

Parmi les artistes qui ont dénoncé le racisme flagrant et cette mort aussi choquante qu’injuste, on compte la poétesse, actrice et activiste pour les droits des communautés autochtones Natasha Kanapé Fontaine, qui a partagé une superbe illustration créée par Maïlys Flamand en soulignant son désarroi.

« Une mort dans des circonstances atroces. Tout ça s'est passé hier à Joliette, au Québec. Je suis sans voix, sans mot, c'est trop. J'ai mal », a-t-elle entre autres écrit.

Annie-Soleil Proteau a de son côté partagé une photo de Joyce en écrivant un texte très senti, dans lequel elle invite notamment ses abonnés à contribuer à la campagne de financement instaurée pour aider la famille de la défunte. Plus de 100 000$ ont été récoltés jusqu’à maintenant, et vous pouvez donner juste ici.

« Elle s'appelle Joyce. Elle a 37 ans. Elle est maman de sept enfants. Mais plus maintenant. Joyce est morte hier à l'hôpital de Joliette. Pendant qu'elle souffrait et implorait à l'aide, une infirmière et une autre membre du personnel l'insultaient avec des phrases racistes absolument dégueulasses. […] Aujourd'hui, sept enfants se retrouvent sans leur maman. Sans maman, seuls dans un monde dont ils n'oublieront jamais la cruauté. Je ne sais pas si vous avez vu la vidéo de Joyce qui se fait maltraiter à l'hôpital. Je vous le dis, ça décarcasse le cœur. Si vous le voulez et si vous le pouvez, il y a une campagne de financement qui [a] été mise sur pied pour aider la famille de Joyce. »

 

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Elle s'appelle Joyce. Elle a 37 ans. Elle est maman de 7 enfants. Mais plus maintenant. Joyce est morte hier à l'hôpital de Joliette. Pendant qu'elle souffrait et implorait à l'aide, une infirmière et une autre membre du personnel l'insultaient avec des phrases racistes absolument dégueulasses. « Estie d'épaisse. C'est mieux mort ça ! As-tu fini de niaiser câlisse ? T'es épaisse en câlisse ! » « T'as fait des mauvais choix ma belle ! Qu'est-ce qu'ils penseraient tes enfants de te voir comme ça ? Pense à eux autres un peu. C'est meilleur pour fourrer qu'autre chose, pis on paye pour ça. Qui tu penses qui paye pour ça ? » On lui a en plus donné de la morphine contre son gré. Joyce avait un pacemaker et savait qu'elle était allergique. Elle est morte quelques minutes après. Aujourd'hui 7 enfants se retrouvent sans leur maman. Sans maman, seuls dans un monde dont ils n'oublieront jamais la cruauté. 💔 Je ne sais pas si vous avez vu la vidéo de Joyce qui se fait maltraiter à l'hôpital. Je vous le dis, ça décarcasse le cœur. Si vous le voulez et si vous le pouvez, il y a une campagne de financement qui été mise sur pied pour aider la famille de Joyce. 🖤 https://www.gofundme.com/f/justice-pour-joycejustice-for-joyce #JusticePourJoyce #JoyceEchaquan

Une publication partagée par Annie-Soleil Proteau (@anniesoleil.proteau) le

« ArreÌ‚tons de nier le racisme systémique envers les autochtones et agissons. MAINTENANT. Mon coeur est avec toute la famille de Joyce, avec la communauté de Manawan, et avec tous mes amis des différentes nations autochtones. Je suis avec vous. Ça suffit », a de son côté décrié Vanessa Pilon, partageant la même magnifique illustration qui réclame justice pour Joyce.

Le premier ministre François Legault a confirmé qu’au moins une des infirmières impliquées dans le décès de Joyce Echaquan a été congédiée, mais n’a pas voulu reconnaître que l’origine du problème se trouve dans le racisme systémique. La cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, a quant à elle réclamé la démission de la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D'Amours.

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