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Léa Clermont-Dion accouche et découvre être porteuse de la COVID-19
Crédit: Aurélie Bolduc

Ça y est, Léa Clermont-Dion a mis au monde son deuxième enfant, une petite fille cette fois. Mais l’heureux événement a vite pris une tournure aussi angoissante qu’inattendue, puisqu’elle s’est fait annoncer qu’elle était porteuse de la COVID-19 quelques minutes à peine après avoir accouché.

C’est sur Instagram que l’autrice et animatrice en a fait l’annonce, montrant du même coup une première photo de son nouveau-né. Moins d’une heure après l’arrivée de sa fille, qui fut par ailleurs « magique », Léa Clermont-Dion a dû se reloger dans la zone rouge de l’hôpital. « En isolement dans cette zone lugubre tant appréhendée. Un corridor obscur. Je me retrouve seule avec bébé. J'étouffe. La peur, celle d'avoir contaminé mes proches, celle de mettre en danger ma superbe. Cette peur intarissable au ventre. Je ne la connaissais pas », écrit-elle.

Son récit devient alors de plus en plus bouleversant : « Dans cette chambre lugubre, sans cesse, un bruit assourdissant pendant 48 heures. Cette machine aÌ€ conversion aÌ€ air, au son insupportable, un vacarme en continu. Je ne savais pas qu'un bruit pouvait faire mal. Une impression de baigner dans un poison. Les infirmieÌ€res qui entrent et qui sortent. Celle aussi qui me parle de mon amoureux loin de moi. Elle a le trémolo dans la voix. Elle retient ses larmes. »

Heureusement, elle est depuis rentrée chez elle et ne semble pas avoir développé de symptômes incommodants. « Mais voilaÌ€. 48 heures ont passé. Au final, je me consideÌ€re choyée dans ma malchance. Toujours pas de symptoÌ‚me de cette vipeÌ€re. Je retourne chez moi retrouver les miens, en isolement dans une partie de la maison », assure-t-elle.

Elle conclut en insistant sur le travail que nous aurons à faire collectivement pour s’en sortir : « Malgré mon hypervigileance, je suis devenue une statistique. Je pense aÌ€ ce qui s'en vient, aux intervenants de la santé, aux malades qui subiront le pire. Et je nous envoie une bonne dose d'empathie, de solidarité et de prudence. Cette maladie est une géante. »

Toutes nos félicitations à Léa Clermont-Dion! Rappelons-nous de nous laver les mains, de porter notre masque et, surtout, d’éviter les rassemblements.

 

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Ma fille est arrivée un soir de septembre en coup de vent. Dans un instant ultime de liberté. Comme un souffle qui fait tanguer. Ce fut magique, malgré la crispation ultime de la douleur. Elle est née et c'est une superbe. Cela n'aura pas pris une heure pour que notre lune de miel s'arreÌ‚te brusquement. On entre dans ma chambre pour me dire que je suis porteuse de la Covid-19. Je quitte immédiatement les lieux. En un instant, ma joie béate se transforme. En anxiété stridente mode survie. En isolement dans cette zone lugubre tant appréhendée. Un corridor obscur. Je me retrouve seule avec bébé. J'étouffe. La peur, celle d'avoir contaminé mes proches, celle de mettre en danger ma superbe. Cette peur intarissable au ventre. Je ne la connaissais pas. Dans cette chambre lugubre, sans cesse, un bruit assourdissant pendant 48 heures. Cette machine aÌ€ conversion aÌ€ air, au son insupportable, un vacarme en continu. Je ne savais pas qu'un bruit pouvait faire mal. Une impression de baigner dans un poison. Les infirmieÌ€res qui entrent et qui sortent. Celle aussi qui me parle de mon amoureux loin de moi. Elle a le trémolo dans la voix. Elle retient ses larmes. Mais voilaÌ€. 48 heures ont passé. Au final, je me consideÌ€re choyée dans ma malchance. Toujours pas de symptoÌ‚me de cette vipeÌ€re. Je retourne chez moi retrouver les miens, en isolement dans une partie de la maison . Je peux difficilement contenir mon anxiété devant la souffrance de celles et ceux qui ont enduré la mort, seuls. De celles et ceux, qui ont bravé la maladie, seuls. Mais nous sommes seuls ensemble. Malgré mon hypervigileance, je suis devenue une statistique. Je pense aÌ€ ce qui s'en vient, aux intervenants de la santé, aux malades qui subiront le pire. Et je nous envoie une bonne dose d'empathie, de solidarité et de prudence. Cette maladie est une géante. Ma fille, tu es la force tranquille au coeur de la tempeÌ‚te. Déjà, je t'aime aÌ€ l'infini. Merci aÌ€ mon amoureux, @sarahluneb et @jacyntheladoula pour votre appui inestimable dans cette épreuve que je n'oublierai pas.

Une publication partagée par Léa Clermont-Dion (@leaclermontdion) le

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