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La victime alléguée d’Éric Salvail sort de l’ombre
Crédit: Karine Paradis

Des onze plaintes déposées au SPVM contre Éric Salvail en mai dernier, une seule a été retenue. Pendant plusieurs mois, le plaignant Donald Duguay a préféré conserver son anonymat, mais sort aujourd’hui de l’ombre et se confie sur l’affaire via plusieurs médias.

«C’est important dans mon cheminement personnel de sortir de l’anonymat, de lever la tête pour faire changer la honte de côté. Ce n’est pas à moi à baisser la tête. C’est la seule journée où je vais en parler. » a-t-il confié à la journaliste Monic Néron du 98.5 FM.

L’homme a aussi raconté que ce sont les multiples allégations d’exhibitionnisme et de harcèlement de la part d’Éric Salvail, révélées notamment dans la foulée du mouvement #MeToo, qui ont réveillé chez lui les souvenirs de sa propre agression survenue alors qu’il était âgé de 20 ans et travaillait au service du courrier de la tour de Radio-Canada. Salvail, son collègue de l’époque, était alors inconnu du public. À la suite de la lecture des multiples témoignages accusant l’animateur d’inconduites sexuelles, Donald Duguay révèle avoir subi un choc post-traumatique et vouloir aujourd’hui obtenir justice pour toute la souffrance occasionnée par les agressions qu’il aurait subies sur une période de sept mois en 1993.

« Qu'il fasse un an, six ans ou dix ans de prison, pour moi, ça ne changera rien. » a-t-il aussi confié à Jean-François Guérin de TVA Nouvelles avant d’ajouter que d’être le seul cas reconnu rend le tout plus lourd à porter et qu’il « devient le point focal de la haine » des fans d’Éric Salvail. « Mais je n’ai rien à voir dans sa chute, il a provoqué sa chute lui-même », explique-t-il.

On rappelle qu’Éric Salvail est présentement formellement accusé de harcèlement, agression et séquestration à l'endroit de Donald Duguay et que l’affaire sera de retour en cour le 27 mars. Salvail aurait d’ailleurs l’intention de plaider non coupable.

 

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