Il s’est passé quelques mois déjà depuis qu’ont été révélées les pratiques abusives du chorégraphe Steve Bolton. Près d’une vingtaine de danseurs avaient alors décrit un environnement de travail tyrannique, où régnaient les violences physiques et verbales de la part du perfectionniste. Parmi les danseurs ayant témoigné à visage découvert, il y avait Kim Gingras et sa sœur Marie-Ève, elle aussi danseuse professionnelle. Celle qui occupe le siège de juge à l’émission Danser pour gagner a fait le point sur son courageux témoignage, lors de son passage sur le plateau de Tout le monde en parle.
Pour elle, il s’agissait d’une manière de tourner la page. « Pour que ça arrête. Pour enfin dénoncer ça ». La danseuse a beau avoir travaillé auprès de vedettes internationales, telles que Beyoncé, Justin Timberlake ou Jennifer Lopez, tous l’ont apparemment traitée avec beaucoup de respect malgré les efforts qui lui étaient demandés. Kim se souvient au contraire d’un événement troublant où sa sœur est ressortie blessée d’une répétition avec Steve Bolton : « Elle n'avait pas un mouvement de danse comme il faut, et il a été violemment, avec ses doigts et son poing, lui frapper sur la hanche pour qu'elle arrête de mettre sa hanche par terre quand elle répétait. Et elle a fini avec un gros bleu. »
Suite à la parution de l’enquête, le chorégraphe a envoyé une mise en demeure à quatre personnes ayant témoigné contre lui, dont Kim Gingras. Il s’est également dit être victime d’une vendetta de la part de danseurs et de gens du milieu, alléguant même que Kim était demeurée amère de leur relation intime, qui s’est échelonnée sur deux ans.
« Non, pas du tout. Notre relation personnelle c'était il y a, je pense, 10 ans. Ça n'a pas du tout rapport avec ça. C'est vraiment l'abus de pouvoir au travail. C'est ça qu'il faut arrêter. C'est pas correct », répond la danseuse.
Steve Bolton avait été annoncé comme l’un des maîtres de Révolution, la compétition de danse concurrente de Danser pour gagner, qui s’installera à TVA l’automne prochain. Il s’était cependant retiré suite à la sortie de l’article incriminant et il tarde toujours à y être remplacé.
Chose certaine, le courage de Kim Gingras et de sa soeur a de quoi inspirer de la ténacité à toute personne aux prises dans une situation similaire. Pour voir ou revoir son entrevue, c’est par ici!
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