La pandémie de COVID-19 implique, comme on le sait tous, de nombreuses mesures préventives, dont la plus importante et la plus martelée est sans doute le confinement à la maison. Or, si on fait ça pour sauver des vies en évitant la propagation du virus, il faut garder en tête que ça en met d’autres en danger. On pense ici aux victimes de violence conjugale, qui se retrouvent enfermées avec un partenaire violent dans une situation où l’angoisse est fréquente et où les conséquences peuvent être désastreuses.
Dans cette optique, Karine Vanasse a voulu adresser la question avec compassion, sensibilité et urgence sur Instagram, où elle est suivie par plus de 200 000 personnes.
« Avec l'incertitude et le stress que nous vivons tous en ce moment, je suis, comme plusieurs d'entre vous suite à la lecture de différents articles à ce sujet au courant des derniers jours, touchée et préoccupée par les situations plus précaires que vivent déjà ou vivront certaines d'entre vous au courant des prochaines semaines, écrit l’actrice. Dans votre propre maison ou appartement. En isolement avec un conjoint pour qui le stress montera peut-être d'un cran… sans aucune porte de sortie pour un long moment. Ni pour lui. Ni pour vous. La situation actuelle peut faire grandement/gravement déborder des situations à l'équilibre déjà fragile. Difficile de trouver un moment pour s'isoler dans un tel contexte et faire un appel pour obtenir de l'aide, pour aller chercher des conseils, pour se vider le coeur et faire baisser la tension, ou pour dénoncer… »
Elle rappelle que, comme l’a suggéré le premier ministre Legault, les victimes de violence conjugale peuvent toujours composer le 911 pour recevoir de l’aide, mais elle fait appel à ses abonnés pour suggérer d’autres ressources qui sont accessibles sans avoir besoin d’un téléphone et donc qui permettent aux victimes de contacter de l’aide de manière plus discrète, sans éveiller leur agresseur.
« L'isolement quand on est bien chez soi, c'est une chose, mais si ce n'est pas le cas et que les tensions montent trop et provoquent une peur, là, au creux du ventre », souligne-t-elle avant d’écrire espérer que les victimes obtiendront le soutien nécessaire. « Ne serait-ce que pour laisser sortir tout ça et que quelqu'un vous aide à vous rappeler que la situation que vous vivez n'est pas une situation normale. Que ce soit en période de crise COVID ou pas », conclut la comédienne.
Parmi les ressources proposées, on note entre autres SOS Violence conjugale, qui offre ses services par clavardage et au 1 800 363-9010. Il y a également Jeunesse, j’écoute qui peut venir en aide par textos ou au 1-800-668-6868 et qui saura aussi aider les jeunes victimes de violence familiale. Si vous êtes dans une situation de violence, contactez ces organismes. Vous pouvez vous en sortir. Par ailleurs, si vous êtes témoins de violence conjugale, s’il vous plaît, dénoncez.