Le projet de loi 21, qui vise à interdire le port de signes religieux dans certaines fonctions, divise l’opinion. Dans ce contexte, Jessie Nadeau a décidé d’utiliser sa tribune, non pas pour se prononcer directement en faveur ou contre le projet de la CAQ, mais plutôt pour démystifier un de ces symboles religieux, le voile.
Dans une vidéo d’une quinzaine de minutes partagée sur sa page YouTube, Jessie interviewe Joanie Santos, une Québécoise née dans une famille catholique qui a choisi de se convertir à l’Islam et de porter le foulard et qui termine aujourd’hui ses stages pour devenir enseignante au primaire, un emploi visé par le projet de loi.
« Je suis agnostique, mais je suis assez ouverte d'esprit pour avoir des conversations enrichissantes avec des gens qui vivent une réalité différente de la mienne, a écrit Jessie sur Instagram pour introduire la vidéo. Joanie a dit quelque chose qui m'a marqué en lien avec le féminisme : »ÃŠtre féministe, ce n'est pas de prôner une femme en particulier». Cette phrase m'a aussi fait penser à la thématique de liberté qui émergeait de plusieurs pancartes de la manifestation mentionnée ci-haut : »Bikini, leggings, voile ou burqa, c'est mon choix». »
Le constat est que plusieurs personnes n’ont jamais vraiment parlé à une femme voilée de leur vie; en écoutant cette vidéo, plusieurs de leurs questions trouveront réponse, comme pourquoi porter le voile. La vidéo permet également de saisir l’ampleur de l’islamophobie dans le vécu d’un individu.