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Je suis chef a un petit os dans le baloney

Cette semaine, c’est la rentrée télé chez V et on a eu droit déjà à plusieurs premières de nouveautés, comme la nouvelle formule de La guerre des clans ou Vendeurs de rêve, mais aussi Je suis chef, une compétition culinaire animée par Isabelle Racicot dont le premier épisode a été diffusé hier soir. Après l’avoir vu, on peut dire qu’on reste bien plus fans d’Un souper presque parfait que de cette nouvelle proposition, mais qu’elle a quand même du potentiel.

Le principe est assez simple : chaque épisode, six candidats s’affrontent sur trois épreuves et le grand gagnant se voit remettre un joli 2 000$. La moitié des participants est chef de métier, les autres sont qualifiés « d’imposteurs », mais aucune profession n’est révélée avant la fin de l’émission ou l’élimination d’un candidat. C’est différent, c’est amusant… mais ça n’a aucun impact dans la compétition, les juges évaluant la qualité des plats présentés. En tout cas, si ça a pesé dans la balance au moment de rendre leur décision, c’était clair comme de l’eau de boudin. Cette formule nous éloigne des Chefs!, diffusé à Radio-Canada, où ce ne sont que des professionnels qui participent. N’empêche que, par moment, il devient difficile de distinguer les deux productions, surtout quand vient le temps d’éliminer un candidat. Les gros plans sur les visages tirés de chacun, la musique d’ambiance trop intense, le suspense qui s’étire avec la pause publicitaire… c’est une montée très dramatique, limite un peu prétentieuse, pour un concept qui est plutôt sympathique et où les participants doivent s’être inscrits d’abord dans le but de passer un bon moment. Plus de plaisir, moins de stress s’il vous plaît!

Le principal problème de l’émission, c’est qu’on s’y prend trop au sérieux. Du décor sombre et assez austère au décorum surprenant qui règne sur le plateau, Je suis chef avait de quoi nous surprendre par son manque d’humour, un élément souvent bien précieux dans une téléréalité où les participants ne sont présents qu’une semaine avant de laisser leur place à d’autres. L’animatrice a une bonne répartie et un rire contagieux, mais n’occupe pas suffisamment de place dans l’émission. On ne doute cependant aucunement qu’elle saura préciser son rôle au fil des épisodes, augmentant les interventions. Du moins, on l’espère! Même constat chez les juges, Bob le chef et Danny Smiles en cette première, qui ont lancé quelques gags au moment de goûter et de rendre leur jugement, blagues qui sont tombées à plat sur un plateau où les candidats sont tendus, craignant l’élimination. Geneviève Everell, Mathieu Cloutier et Kimberly Lallouz sont également parmi les juges qui seront appelés au courant de la saison; reste à voir s’ils sauront davantage nous dilater la rate.

Par contre, on souhaite qu’ils soient tout aussi éloquents dans leurs critiques que les deux autres chefs invités. Bob le chef et Danny Smiles ont fait des commentaires pertinents et constructifs, balançant bien les pour et les contres de chaque assiette. Ça met l’eau à la bouche et ça donne envie de goûter aux recettes des gagnants, qu’on retrouve sur Noovo.ca. Petit spoiler : la première a avoir pu dire « je suis chef » en regardant la caméra à la fin de l’épisode aura été Maripièr, qu’on a également pu voir lors de deux différentes semaines d’USPP et qui avait pas mal rushé lors de sa participation initiale. Comme quoi tout le monde peut se rattraper!

 

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