Jay Du Temple en a fait du chemin dans les dernières années. Si on a l’impression aujourd’hui qu’on le connaît depuis longtemps, il a beaucoup travaillé et grandi de ses expériences pour devenir l’humoriste qu’il est aujourd’hui.
Le premier show de Jay a eu lieu à la fin de son secondaire cinq. « À ce moment-là, je n'avais pas la confiance de faire ça dans la vie. Mais j'ai commencé à écrire, à prendre des notes, je suis rentré à l'école de l'humour après le Cégep et je me suis mis à faire ça », dit-il.
Hier, Jay a donné sa dernière représentation de son spectacle Mais… présenté à La Balustrade du Monument-National. Le spectacle de l’humoriste tournait autour de thématiques touchantes comme la nostalgie du temps passé, la rupture, la maladie et l’amitié. « Le mot mais, il y a toujours le petit revers de la médaille, donc tout est là. Ça parle beaucoup de mes peurs, en fait, et je l'ai réalisé en écrivant. C'est ça qui est surprenant de l'humour, c’est que j'ai découvert des choses sur moi à force d'évaluer la vie. Ça parle beaucoup de temps, du fait que les choses vont vite, de la peur de l'engagement, de la peur de laisser les choses d’avant », raconte-t-il.
C’est un troisième spectacle au Zoofest en trois ans pour Jay, et une occasion pour lui d’essayer de nouvelles choses. La première fois qu’il a monté une heure de spectacle pour le festival, c’était aussi la première fois qu’il s’arrêtait et réfléchissait aux sujets qu’il voulait aborder : « Je me suis dit, tant qu'à jaser au monde, aussi bien être le plus vrai possible. J'ai réalisé qu'à force d'écrire, de parler de choses plus personnelles, d'être plus vulnérable sur scène, ça peut vraiment être plus payant. Pas en termes juste de rire, mais en termes de feeling, en termes de show. Quelqu'un qui est real, qui est vulnérable, c'est vraiment puissant. Avec le temps, j'ai réalisé que c'était ça que j'avais envie de faire. »
Et ça marche. Jay a ému le public plus d’une fois, et ce, tout en le faisant rire aux éclats. « Je pense vraiment que les émotions sont universelles. La honte, la peur, la tristesse, le plaisir, la surprise, tout ça, c'est un langage universel que les gens comprennent. Si je parle d'une fois que je me suis senti profondément mal, toi aussi tu vas te rappeler de quelque chose, parce que tu connais cette dimension-là. J'essaie de ne pas sortir les violons et d'exagérer, d'être quétaine, j'essaie juste d'être real » explique l’humoriste.
Ses prochains spectacles du Mini Tour et du Moyen Tour seront inspirés de ses trois derniers spectacles au Zoofest : « Je réalise que trois ans, c'est court dans une vie, et ces trois heures-là représentent le gars de 23 à 25 ans que je suis en ce moment, le gars qui a grandi en campagne et qui déménage tout seul en ville. »
Et c’est quoi, au juste, la différence entre le Mini Tour et le Moyen Tour? Rien, selon Jay, si ce n’est que le nombre de dates et de villes visitées. « Donc, au lieu d'appeler ça un rodage entre gros guillemets, je me suis dit que j'allais appeler ça le Moyen Tour et, en milieu 2018, ça va devenir ma tournée officielle », explique-t-il.
Mais avant que Jay continue sa tournée, il animera samedi le Not Gala, un gala d’humour réunissant plusieurs de ses amis et collaborateurs, 13 en tout. Ceux-ci incluent Christine Morency, Simon Delisle et Julien Corriveau des Appendices. C’est une continuité de son gala des deux dernières années, le Gala des refusés. Le concept a été inspiré de ses propres expériences de refus lorsqu’il appliquait à des galas. Ainsi, Jay a voulu organiser une soirée chaleureuse où l’humour est roi. « J'ai décidé de monter un show ou l'humoriste est au cœur des décisions. Donc, c'est un show monté par des humoristes pour des fans de stand-up purs et durs, pas de danse, pas de chant, pas de fla-flas » dit-il.
La communauté humoristique est importante pour Jay depuis ses débuts : « Au début, tu crées ta job en humour, surtout quand tes trucs lèvent pas. C'était comme ça pour moi, personne ne voulait engager Jay Du Temple parce que personne ne savait j'étais qui et je n'étais pas drôle au début. On va créer nos soirées, on va créer des concepts pour rouler, pour vivre, pour avoir des projets, pour faire des shows, et à un moment donné tu choisis avec qui tu veux vraiment travailler, tu développes des trucs, donc c'est des shows vraiment plaisants habituellement. »
À la barre de l’animation d’Occupation Double à Bali cet automne, Jay Du Temple a lâché quelques blagues en lien avec son rôle lors de son spectacle au Monument-National et nous a parlé un peu de ce qui s’en vient pour lui. « J'ai pas mal dit les idées que j'avais en tête. J'ai trop d'idées et je pense que les idées vont venir à Bali, je ne peux pas prévoir grand-chose. Mais l'équipe me laisse une grande liberté pis ils sont ben nice avec moi, donc je pense qu'on va trouver le moyen de s'amuser beaucoup » confie-t-il.
Une chose est sûre, le temps où personne ne voulait engager Jay est révolu! L’humoriste vient de tourner la deuxième saison d’UrbArt, une émission urbaine de vélo diffusée sur les ondes de MAtv qui reprendra du service l’automne prochain. Il est aussi présentement en tournage pour Code G à VRAK. Comme si ça n’en faisait pas assez, il a aussi un tout nouveau défi dans sa vie : l’écriture d’un roman. En effet, les Éditions Goélette l’ont approché pour participer à un collectif, Histoires de gars. Le concept, inspiré de la série de livres Histoires de filles, est de rassembler trois courts romans à l’intérieur d’un même livre.
En tout cas, Jay Du Temple ne chôme pas et on ne pense pas que ça va arriver dans un avenir prochain! À voir sa passion pour le stand-up et ses fans qui l’attendent pour prendre des selfies après ses spectacles, on peut témoigner que sa popularité ne fait que croître. Il faut dire qu’il est ben real, le gars!
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Crédit photo: Karine Paradis